Le 19 octobre 2025, le musée du Louvre a été la cible d’un vol visant la galerie d’Apollon et les joyaux de la Couronne. L’enquête policière et judiciaire a conduit à plusieurs interpellations et à des mesures annoncées sur la sécurité du musée.
Le cambriolage
Selon les éléments publics, quatre personnes déguisées en ouvriers ont pénétré dans la galerie d’Apollon à l’aide d’une nacelle élévatrice et ont fracturé des vitrines pour dérober des joyaux de la Couronne. Le vol a été réalisé en quelques minutes ; les autorités ont évoqué l’extraction de huit à neuf pièces. La valeur du butin a été estimée à 88 millions d’euros. Les auteurs présumés ont pris la fuite à l’aide de véhicules motorisés.
Procédure judiciaire et interpellations
Des actes d’enquête et des opérations d’interpellation ont eu lieu dans les semaines suivant le vol. Deux hommes trentenaires, originaires d’Aubervilliers et âgés de 34 et 39 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire ; ils sont soupçonnés d’avoir participé au commando présent dans la galerie.
Le 29 octobre 2025, cinq nouvelles personnes ont été interpellées au cours d’une opération coordonnée. Certaines arrestations ont eu lieu à Paris et en Seine-Saint-Denis ; l’une s’est déroulée aux abords du stade Jean-Bouin. Parmi ces personnes, une femme de 38 ans a été mise en examen pour complicité de vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue d’un crime, puis placée en détention provisoire. Un autre individu interpellé au cours de la même opération a été remis en liberté sans poursuites.
Le 1er novembre 2025, le parquet a indiqué que des déferrements devant des magistrats du tribunal judiciaire de Paris étaient en cours, réalisés sur commission rogatoire d’un juge d’instruction.
Éléments d’enquête
Les investigations mobilisent des moyens techniques et humains (analyse d’ADN, exploitation de la vidéosurveillance, examen des communications téléphoniques). Les autorités ont indiqué que des traces biologiques reliaient au moins un suspect au vol et que d’autres éléments matériels figuraient au dossier. L’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) a été saisi pour explorer les circuits possibles de commercialisation du butin, y compris des marchés parallèles.
Mesures de sécurité et réactions institutionnelles
L’affaire a conduit à un examen des protocoles de sécurité du musée. L’Inspection générale des affaires culturelles a remis des conclusions jugées critiques par la ministre de la Culture, qui a pointé des lacunes dans l’évaluation des risques, le niveau d’équipement et la gouvernance de la sécurité extérieure du site. Des mesures d’équipement extérieur (dispositifs anti-voiture bélier et anti-intrusion) ont été annoncées pour limiter le risque d’une nouvelle intrusion, avec un calendrier prévu avant la fin de l’année civile.
Situation au point d’information
À ce stade de la procédure, les bijoux volés restent introuvables. L’enquête se poursuit sous la direction des magistrats instructeurs et des services spécialisés, avec une centaine d’enquêteurs mobilisés sur différents volets (identification des auteurs, localisation du butin, recherche de complicités et d’éventuels circuits de blanchiment). Des audiences et des déferrements se déroulent au fur et à mesure de l’avancée des investigations.








