Contexte de l'épidémie
En août 2024, une épidémie de chikungunya a émergé à La Réunion, un département français situé dans l'océan Indien. Aucun cas de cette maladie transmise par les moustiques n'avait été signalé depuis 2010 sur l'île. Cependant, à partir de mars 2025, une augmentation significative des cas a été observée.
Bilan humain
Au 28 mai 2025, Santé publique France a confirmé que trois nouveaux décès liés directement au chikungunya ont été enregistrés, portant le total à 15 décès depuis le début de l'année 2025. Ces victimes étaient des personnes âgées, âgées de 71 à 95 ans, toutes porteuses de comorbidités telles que des pathologies chroniques.
Évaluation des décès
Ces décès ont été classés comme directement liés au chikungunya par le comité d'imputabilité de Santé publique France. Deux de ces nouveaux décès sont survenus en semaine 14 et le troisième en semaine 15 de l'année 2025. Au total, depuis le début de l'année, 15 décès ont été enregistrés, dont deux indirectement liés à la maladie en raison de comorbidités préexistantes.
Situation épidémiologique actuelle
Malgré ces décès récents, une "décroissance épidémique" a été signalée sur l'île. Les consultations en médecine de ville ont diminué de 24% en une semaine, passant de 5 000 à 3 800 consultations. Les passages aux urgences pour chikungunya ont chuté de moitié, de 123 à 62 sur la même période. Cette tendance indique une diminution de la pression épidémiologique, bien que 36 autres cas restent en cours d'investigation par les autorités sanitaires françaises.
Absence de cas autochtones en France métropolitaine
Jusqu'à présent, aucun cas autochtone de chikungunya n'a été identifié en France hexagonale, ce qui réduit le risque immédiat de propagation de l'épidémie au continent européen.
Conclusion
La situation à La Réunion continue d'être suivie de près par les autorités sanitaires alors que des efforts sont mis en œuvre pour contenir l'épidémie et traiter les personnes affectées. Le chikungunya, bien que moins fréquent, reste une menace pour les populations vulnérables vivant dans des régions propices à la prolifération des moustiques vecteurs de la maladie.