Introduction
Le Soudan fait face à une épidémie majeure de choléra qui a causé 70 décès en deux jours à Khartoum, selon les annonces du ministère de la Santé. Cette épidémie se déroule dans un contexte de conflit armé prolongé qui a paralysé les services publics, y compris les infrastructures médicales.
Détails de l'épidémie
En deux jours, le nombre d'infections nouvelles enregistrées dépasse les 2000 cas : 942 nouvelles infections et 25 décès pour une journée, suivis par 1177 nouveaux cas et 45 décès le lendemain. En une semaine, le ministère de la Santé avait déjà signalé 2729 cas et 172 décès, avec 90% des nouvelles infections concentrées dans l'État de Khartoum.
Cette crise sanitaire est exacerbée par les attaques continues par drones, attribuées aux Forces de soutien rapide (FSR), qui ont gravement perturbé l'approvisionnement en eau et en électricité, éléments cruciaux pour le contrôle de la propagation du choléra.
Contexte du conflit
Le pays, en guerre civile depuis trois ans, connaît une profonde crise humanitaire, souvent décrite par l'ONU comme la pire en cours dans le monde. Les affrontements entre l'armée soudanaise et les FSR ont fait des dizaines de milliers de morts et déplacé environ 13 millions de personnes. Chaque côté revendique le contrôle de la capitale et d'autres territoires environnants.
Impact sur la santé publique
L'effondrement des infrastructures sanitaires, lié aux détériorations causées par le conflit, a favorisé la propagation rapide du choléra. Actuellement, 90% des hôpitaux dans les zones de conflit sont fermés et le pays lutte à maintenir un accès adéquat à l'eau potable, facteur clé dans la prévention des nouvelles infections. Malgré cela, les autorités indiquent que 89% des personnes infectées sont en cours de rétablissement sous isolation médicale.
Risques futurs et réponses internationales
Des organisations internationales alertent sur la possibilité d'une détérioration de la situation avec le début de la saison des pluies, ce qui pourrait compliquer l'accès humanitaire et exacerber la transmission des maladies liées à l'eau, telles que le choléra. L'UNICEF a souligné qu'un million d'enfants sont particulièrement vulnérables face à cette épidémie dada leur exposition accrue aux environnements insalubres.
Conclusion
La situation au Soudan nécessite une réponse coordonnée pour contenir l'épidémie de choléra et pour répondre aux besoins humanitaires de la population affectée par le conflit. Une stabilisation politique et un renforcement de l'infrastructure et des services de santé restent prioritaires pour prévenir des crises futures similaires.