Résumé
Le gouvernement des États-Unis a annoncé le 29 août 2025 le refus d'octroi de visas pour des membres de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de l'Autorité palestinienne en vue de l'Assemblée générale des Nations unies prévue en septembre. Le département d'État a présenté cette mesure comme destinée à tenir l'OLP et l'Autorité palestinienne pour responsables de recours jugés incompatibles avec les perspectives de paix.
Décision américaine
Dans un communiqué daté du 29 août 2025, le département d'État a indiqué que le secrétaire d'État Marco Rubio avait révoqué et refusé l'octroi de visas pour des membres de l'OLP et de l'Autorité palestinienne avant la prochaine Assemblée générale des Nations unies. Le communiqué précise que les autorités américaines considèrent cette décision comme relevant de la sécurité nationale. Le département d'État n'a pas détaillé si l'interdiction s'appliquait à l'ensemble des responsables palestiniens ni la liste précise des personnes visées.
Motifs avancés par les États-Unis
Le communiqué américain accuse les autorités palestiniennes d'utiliser des recours devant la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ), ainsi que de chercher une reconnaissance unilatérale d'un État palestinien. Le département d'État a demandé la fin des « tentatives pour contourner les négociations à travers des guerres judiciaires internationales » et a indiqué être prêt à reprendre un dialogue conditionnel si des mesures concrètes étaient prises.
Réactions
Israël : Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a salué la décision américaine sur le réseau social X, remerciant l'administration pour son soutien à Israël.
Autorité palestinienne : L'Autorité palestinienne a exprimé son regret et a jugé la décision contraire au droit international. L'ambassadeur palestinien auprès de l'ONU, Riyad Mansour, a déclaré que la direction palestinienne évaluerait les implications pour ses délégations.
Nations unies : Le porte-parole du secrétaire général, Stéphane Dujarric, a souligné l'importance que tous les États et observateurs permanents, y compris les Palestiniens, puissent être représentés lors d'un sommet prévu la veille du début de l'Assemblée générale, et a exprimé l'espoir d'une résolution.
Statut des visas et obligations liées à l'ONU
Des articles ont rappelé que, en vertu des accords liés au siège des Nations unies à New York, les États-Unis ne devraient généralement pas refuser des visas à des fonctionnaires se rendant à l'ONU. Le département d'État a indiqué qu'il autorisait la mission permanente palestinienne auprès de l'ONU, sans préciser les effets pratiques de la mesure sur la participation de responsables palestiniens à des réunions ou sommets tenus à New York.
Participation à l'Assemblée générale et contexte immédiat
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, était attendu à la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies, programmée du 9 au 23 septembre 2025. La France, par la voix du président Emmanuel Macron, avait annoncé fin juillet 2025 son intention de reconnaître l'État de Palestine lors de cette session, invitation suivie d'appels d'autres pays à des reconnaissances similaires.
Contexte historique et précédents
La mesure a été replacée dans un contexte historique : en 1988, le chef de l'OLP Yasser Arafat avait été empêché d'entrer aux États-Unis et avait parlé lors d'une session spéciale de l'Assemblée générale tenue à Genève. Des décisions antérieures de refus de visa pour des dirigeants étrangers ont été évoquées, incluant le cas d'Omar el-Béchir en 2013, poursuivi par la CPI.
Implications possibles
La décision suscite des questions pratiques et juridiques sur la représentation d'observateurs et d'États à des réunions de l'ONU sur le sol des États-Unis. Les autorités palestiniennes ont indiqué qu'elles examineraient les effets concrets de la mesure sur leurs délégations. Le département d'État a laissé ouverte la possibilité d'un réengagement si des conditions spécifiques étaient remplies.
Sources rapportées
Cet article synthétise des comptes rendus publiés le 29 août 2025, reprenant des déclarations du département d'État des États-Unis, des autorités palestiniennes, du ministre israélien des Affaires étrangères et du porte-parole du secrétaire général des Nations unies.