Introduction
Eurostar, opérateur ferroviaire international, a fait part de son intention d'étendre ses services avec l'ouverture de nouvelles liaisons reliant Londres à Genève et Francfort d'ici 2030. Cette stratégie vise à accroître la connectivité entre la Grande-Bretagne et l'Europe continentale et à répondre à une demande croissante pour des options de voyage durables.
Plan d'expansion
Dans le cadre de cette expansion, Eurostar prévoit l'acquisition de 50 nouveaux trains adaptés à la traversée du tunnel sous la Manche. L'objectif est de transporter annuellement 30 millions de passagers d'ici la fin des années 2030. La directrice générale, Gwendoline Cazenave, a affirmé que cette initiative répond à un intérêt accru pour les voyages ferroviaires à travers l'Europe.
Nouvelles liaisons et obstacles logistiques
Les nouvelles liaisons marqueront la première connexion directe entre le Royaume-Uni, la Suisse et l'Allemagne par Eurostar. Cette initiative nécessitera pourtant l'établissement de procédures de contrôle aux frontières dans les gares britanniques concernées, requérant des ressources humaines supplémentaires pour gérer ces opérations.
Estimations de trafic
Les prévisions du marché indiquent une capacité annuelle de deux millions de passagers pour la liaison Londres-Allemagne et un million pour Londres-Genève. Ces projections soulignent le potentiel lucratif et stratégique de ces nouvelles routes ferroviaires.
Amélioration des services existants
En complément de ce développement, Eurostar projette d'augmenter la fréquence sur certaines de ses lignes actuelles. Notamment, d'ici décembre 2025, la liaison entre Londres et Amsterdam passera de trois à cinq allers-retours quotidiens, tandis que la ligne Londres-Paris s'attend à accueillir deux millions de passagers supplémentaires chaque année.
Performance financière et compétition
En 2024, Eurostar a enregistré un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros, affichant une croissance de 2 % par rapport à l'année précédente, avec 19,5 millions de passagers, soit une augmentation de 5 %. Alors que la société est principalement détenue par SNCF Voyageurs, elle pourrait faire face à de nouveaux challengers sur le marché, notamment Trenitalia et Virgin, qui cherchent à entrer dans le segment du tunnel sous la Manche d'ici 2029.