Approvisionnement en cacao
Plusieurs acteurs du secteur ont précisé ou diversifié leurs pratiques d'approvisionnement. La marque Beussent-Lachelle exploite une plantation de cacao située à l'est de l'Équateur et indique que la quasi-totalité de sa production de chocolats provient des fèves cultivées sur cette plantation. Une manufacture bretonne a présenté une tablette dite « Martinique », élaborée à partir de fèves martiniquaises ; ces fèves ont été acheminées par voie maritime lors d'une transatlantique organisée en 2023 et la torréfaction a été réalisée localement en Bretagne. Cette manufacture possède également une exploitation au Brésil et mène des travaux de sélection et de fermentation en collaboration étroite avec ses producteurs.
Artisanat et créations locales
À Valenciennes, une chocolatière artisanale a développé une création thématique en forme de morceau de charbon, composée de praliné aromatisé à la chicorée, d'un enrobage en chocolat noir et d'une poudre de chicorée ou de charbon végétal. La créatrice a déclaré travailler exclusivement à la main et privilégier des approvisionnements locaux pour certains ingrédients. Sa production est distribuée via click and collect, marchés locaux et quelques points de vente partenaires.
Distinctions et dispositifs de production
Une manufacture indépendante basée en Finistère, disposant d'ateliers de torréfaction, d'un espace de production et d'une serre accueillant des cacaoyers, a reçu une distinction du Club des Croqueurs de Chocolat lors du Salon du chocolat à Paris. La tablette distinguée a été présentée comme composée de fèves martiniquaises et d'ingrédients français, avec une torréfaction effectuée sur site. Cette manufacture indique également favoriser les circuits courts pour certains ingrédients laitiers et fruitiers.
Tendances des prix et comportement des distributeurs
Un baromètre réalisé par un service de comparaison des prix pour un titre de presse a analysé plus de 45 000 produits entre octobre 2024 et octobre 2025 dans quatre enseignes principales en Belgique. Le rapport indique une hausse moyenne des prix de 2,25 % sur un an, avec des augmentations marquées pour certaines catégories : chocolat (+12,6 %), café (+12,4 %) et viande (+8,2 %). Le baromètre signale des variations selon les enseignes et les marques, avec des exemples chiffrés pour plusieurs références nationales et de distributeurs.
Une association de consommateurs a relevé des hausses sur les produits liés à la fête de Saint-Nicolas, dont le chocolat, malgré une baisse générale du panier sur plusieurs mois.
Évolutions sectorielles observées
Les informations récentes mettent en évidence trois axes : diversification du sourcing (plantations propres, importations par voies alternatives, relations directes avec producteurs), maintien d'une production artisanale localisée (travail manuel, petits laboratoires) et tensions sur les prix au détail pour certaines catégories. Des baisses de prix concernent toutefois des segments limités (pâtes, certaines céréales et boissons pour bébé) et des initiatives technologiques cherchent à intégrer davantage d'enseignes et des fonctionnalités de prédiction des promotions dans les outils de comparaison.
Points de distribution et pratiques commerciales
Les pratiques commerciales observées incluent la vente directe (click and collect, marchés), la distribution via revendeurs locaux et la présence dans des circuits de vente en ligne. Plusieurs fournisseurs artisanaux privilégient des approvisionnements régionaux pour certains ingrédients et s'appuient sur des partenaires spécialisés pour les matières premières chocolatées.
Observations finales
Les éléments rapportés décrivent des ajustements simultanés sur l'offre (sourcing, production artisanale, valorisation des origines) et sur la demande (hausse de prix de certaines catégories, comportement d'achat influencé par les promotions). Les données chiffrées et les faits mentionnés proviennent d'enquêtes et de communications de producteurs et d'organismes de suivi des prix, datées de novembre 2025.








