Excuses posthumes pour une erreur judiciaire au Japon

L'ESSENTIEL

• Des responsables de la police et du parquet ont présenté des excuses sur la tombe de Shizuo Aishima à Yokohama.
• En mars 2020, Shizuo Aishima et deux dirigeants ont été inculpés et placés en détention provisoire pour supposée exportation illégale d'appareils pouvant produire des agents biologiques.
• Aishima a été diagnostiqué d'un cancer en octobre 2020 et admis à l'hôpital en novembre 2020 alors qu'il restait sous détention.
• Il est décédé en février 2021 en lien direct ou pendant sa détention provisoire.
• En août 2025, Tetsuro Kamata, sous-directeur général de la police de Tokyo, a déclaré que l'enquête et l'arrestation avaient été illégales et a présenté des excuses.
• La veuve a indiqué accepter les excuses mais a précisé ne pas pouvoir pardonner.
• La Cour supérieure de Tokyo a estimé que l'enquête, les arrestations et l'inculpation étaient illégales et non étayées par des preuves.
• Les procureurs ont abandonné les accusations contre les personnes impliquées.
• Des organisations de défense des droits et des observateurs ont cité l'affaire comme exemple de « justice de l’otage » et de l'usage de longues détentions provisoires pour obtenir des aveux.
• L'affaire a relancé le débat sur la durée de la détention provisoire, les conditions médicales en détention et d'éventuelles réformes ou mesures d'indemnisation.