Le 3 décembre 2025, la cour d'appel de Mons a autorisé l'exhumation de trois membres de la famille Sliman afin de permettre des analyses génétiques en lien avec l'enquête sur les tueurs du Brabant.
Décision judiciaire
La cour d'appel de Mons a ordonné l'exhumation des corps du père, de la mère et d'un des fils, identifié dans le dossier sous le prénom Xavier. Le second fils de la famille ne peut pas être soumis à des prélèvements biologiques, ayant été incinéré. Les autorités belges ont adressé une commission rogatoire aux autorités françaises; une délégation s'est rendue à Charleville-Mézières pour demander que les opérations d'exhumation soient engagées sans délai.
Objet des analyses
Les exhumations ont pour but de prélever des échantillons biologiques afin de les comparer à des traces génétiques conservées dans le dossier concernant les tueurs du Brabant. Les éléments retenus pour comparaison comprennent notamment des traces de sang retrouvées sur un gilet pare-balles et de l'ADN prélevé sur une cigarette.
Antécédents et contexte
Des soupçons pesaient sur deux frères de la famille Sliman dès 1982, après l'attaque de l'armurerie Dekaize à Wavre, considérée comme l'un des premiers épisodes liés aux tueries du Brabant. Entre 1983 et 1985, la « bande des tueurs du Brabant » a commis une série d'attaques, principalement contre des supermarchés; ces actions ont entraîné au total 28 décès, dont huit lors d'une attaque contre un Delhaize à Alost.
Situation procédurale
L'enquête avait été close en juin 2024, puis rouverte en janvier 2025 par la chambre des mises en accusation de Mons. La décision d'exhumation s'inscrit dans cette phase d'investigation visant à confronter des profils génétiques issus de prélèvements avec des traces matérielles conservées dans le dossier.
Conséquences attendues
Les prélèvements effectués après exhumation permettront de comparer l'ADN des personnes exhumées avec les traces génétiques retrouvées sur des éléments du dossier. Selon les résultats des analyses, des suites judiciaires pourront être envisagées, qu'il s'agisse d'une mise en cause formelle, d'élargissements d'enquête ou, à l'inverse, d'un non-lieu si aucune correspondance n'est relevée.








