Résumé
La dernière étape du Tour d'Espagne (La Vuelta) a été interrompue à Madrid lorsque des manifestants ont envahi le parcours. Les organisateurs ont décidé d'arrêter la course, d'annuler les cérémonies protocolaires et de déclarer le coureur en tête du classement général vainqueur.
Déroulement de la dernière étape
D'après des comptes rendus de presse, plusieurs groupes de manifestants porteurs de drapeaux palestiniens ont franchi les barrières protégeant le circuit final à différents points du centre-ville de Madrid (Gran Vía, Atocha, Plaza de Colón) alors que les coureurs approchaient de la capitale. Ces intrusions ont rendu impossible la poursuite sécurisée de l'épreuve, conduisant les organisateurs à interrompre l'étape et à annuler les podiums.
Des actions similaires menées par des militants pro-palestiniens avaient déjà perturbé des étapes précédentes de la Vuelta, provoquant parfois des chutes ou le raccourcissement d'étapes.
Contexte
Les manifestations visaient en particulier la présence de l'équipe Israel-Premier Tech. Elles surviennent dans un climat de tensions diplomatiques entre l'Espagne et Israël, exacerbé par la reconnaissance par l'Espagne de l'État de Palestine en 2024 et par des mesures prises par le gouvernement espagnol, dont l'annulation alléguée d'un contrat d'armement impliquant du matériel israélien.
Réactions du gouvernement espagnol
Le chef du gouvernement a fait part de sa « profonde admiration » pour la mobilisation pacifique de la société civile, tout en affirmant son respect pour les sportifs. Il a suggéré que la participation d'Israël aux compétitions internationales pourrait être reconsidérée tant que la situation humanitaire à Gaza resterait ce qu'il a qualifié de « barbarie », évoquant en parallèle le précédent des sanctions contre la Russie.
Le ministre de la Culture a évoqué la possibilité d'un boycott d'événements internationaux si Israël n'était pas exclu de certaines compétitions culturelles et sportives.
Réactions internationales et israéliennes
Les autorités israéliennes ont vivement critiqué les déclarations et certaines décisions du gouvernement espagnol, estimant qu'elles encouragent les manifestations et portent atteinte aux relations bilatérales. Des responsables israéliens ont qualifié les positions espagnoles de « honte pour l'Espagne » selon des propos rapportés par la presse.
Réactions nationales et organisations sportives
La direction de la Vuelta a dénoncé les intrusions comme « totalement inacceptables », estimant que les manifestants auraient pu s'exprimer sans entraver la course. L'Union cycliste internationale (UCI) a exprimé son inquiétude face au contexte politique et à l'effet que cela pourrait avoir sur la capacité de l'Espagne à accueillir de grands événements sportifs.
L'opposition politique et des organisations communautaires, notamment la Fédération des Communautés Juives d'Espagne, ont également réagi, condamnant toute forme de permissivité envers la violence et la diffusion d'hostilité contre des communautés.
Enjeux et perspectives
L'arrêt de la dernière étape relance le débat sur la sécurité des événements sportifs, sur le rôle des autorités publiques face aux mobilisations civiles et sur les conséquences diplomatiques des positions gouvernementales. Des organisateurs ont exprimé des doutes sur l'accueil d'épreuves futures en Espagne, ce qui pourrait affecter la tenue et l'organisation d'événements internationaux à venir.
Sources
Compte rendus de presse et déclarations publiques rapportées par divers médias.