Décision du conseil de prud'hommes
Le conseil de prud'hommes de Paris a rendu, le 16 décembre 2025, une décision condamnant le Paris Saint-Germain (PSG) à verser environ 61 millions d'euros à Kylian Mbappé. Ce montant correspond à des rappels de salaires, des primes et des congés payés relatifs à la fin de son contrat en 2024.
Montant et modalités d'exécution
Les juges ont retenu un montant global proche de 61 millions d'euros, comprenant environ 55 millions d'euros pour des salaires et primes impayés, augmentés de congés payés pour atteindre le total. La décision est assortie d'une exécution provisoire, ce qui rend le paiement exigible dès notification, même si l'une des parties interjette appel. Le conseil a en outre ordonné la publication de la décision sur la page d'accueil du site internet du club pendant un mois.
Rejet des autres demandes
Le conseil a rejeté les autres prétentions du joueur, chiffrées au total à environ 263 millions d'euros, ainsi que les demandes reconventionnelles du PSG, évaluées à environ 440 millions d'euros. Ces dernières portaient, selon le club, sur un préjudice d'image, une perte de chance de transférer le joueur et l'existence d'un accord verbal d'août 2023 ; elles ont toutefois été intégralement rejetées.
Contexte et antécédents
Kylian Mbappé avait rejoint le Paris Saint-Germain à l'été 2017. À l'été 2023, il avait annoncé qu'il n'entendait pas prolonger son contrat ; après une période hors du groupe professionnel, il a été réintégré puis a confirmé son départ en février 2024. Il a quitté le club à l'issue de la saison 2023-2024 pour rejoindre le Real Madrid sans indemnité de transfert.
Avant la saisine des prud'hommes, des instances sportives avaient déjà statué sur le paiement de salaires et primes évalués à environ 55 millions d'euros : la commission juridique de la Ligue de football professionnel (LFP) et sa commission paritaire d'appel avaient ordonné des versements sur ce point, décisions contestées par le PSG devant le tribunal judiciaire.
Arguments développés devant la juridiction
Les conseils de Kylian Mbappé ont soutenu que des salaires et primes dus en fin de contrat n'avaient pas été réglés et ont demandé, en complément, des sommes au titre notamment d'une requalification en contrat à durée indéterminée (CDI) et de divers préjudices (licenciement sans cause, harcèlement, travail dissimulé, exécution déloyale du contrat). Le conseil a retenu la demande relative aux rappels de salaires et aux congés payés, mais a rejeté les autres chefs de demande.
Le PSG a présenté des demandes reconventionnelles fondées, selon le club, sur l'existence d'un accord verbal d'août 2023 destiné à protéger ses intérêts financiers en cas de départ libre du joueur. Il a réclamé des dommages et intérêts pour atteinte à la loyauté des négociations, perte de chance de transfert et préjudice d'image ; le conseil a rejeté ces demandes.
Conséquences et suites possibles
La décision est susceptible d'appel. En dépit de cette possibilité, l'exécution provisoire ordonnée par le conseil rend le versement immédiatement exigible. Le PSG a indiqué qu'il prenait acte du jugement, qu'il s'en conformerait et qu'il se réservait le droit d'interjeter appel. Les conseils de Kylian Mbappé ont estimé que ce jugement confirme l'application du droit du travail aux relations contractuelles dans le football professionnel.
Chiffres clés
- Montant attribué à Kylian Mbappé : environ 61 millions d'euros (≈55 M€ pour salaires et primes + congés payés).
- Requêtes initiales du joueur : ≈263 millions d'euros (rejetées en dehors du montant ci-dessus).
- Demandes reconventionnelles du PSG : ≈440 millions d'euros (rejetées).
Conclusion
La juridiction a ordonné la publication de la décision sur la page d'accueil du site du club pendant un mois et a rendu la condamnation exécutoire immédiatement. La procédure pourra évoluer en cas d'appel des parties.








