Le 15 septembre 2025, après plusieurs reports, une flottille internationale a quitté la Tunisie en direction de la bande de Gaza. Les organisateurs présentent l’opération comme destinée à livrer de l’aide humanitaire et à tenter de briser le blocus du territoire palestinien, en vue d’ouvrir un corridor humanitaire.
Contexte et objectifs
L’initiative est portée par la Global Sumud Flotilla ("sumud" signifiant "résilience" en arabe). Les organisateurs indiquent que la mission vise à transporter de l’aide et à adresser un message de solidarité aux populations de Gaza. Selon les organisateurs, la flottille fait suite à des tentatives précédentes qui auraient été bloquées par les autorités israéliennes en juin et en juillet.
Organisation et itinéraire
Plusieurs groupes de bateaux se sont rassemblés avant le départ. Des embarcations parties de Barcelone, en Espagne, ont transité par le port tunisien de Bizerte. Au moins 18 bateaux partis de Catane, en Sicile (Italie), devaient rejoindre l’opération, accompagnés d’un navire de soutien opéré par l’ONG italienne Emergency. Des embarcations en provenance de Corse et de Grèce ont également été mentionnées.
Les organisateurs ont indiqué que les bateaux tunisiens appareillaient par étapes et devaient converger en haute mer pour rejoindre des navires partis d’Italie et de Grèce.
Participants et personnalités
La flottille comprend des militants et des personnalités publiques. Parmi celles citées par les organisateurs ou les médias figurent la militante écologiste Greta Thunberg, l’eurodéputée Rima Hassan, l’actrice française Adèle Haenel, l’actrice américaine Susan Sarandon, les acteurs Gustaf Skarsgård, Liam Cunningham et Eduard Fernández, Mandla Mandela et l’ancienne maire de Barcelone Ada Colau. Des représentants politiques et des militants venus d’une quarantaine de pays ont été signalés.
Incidents et mesures de sécurité
Les organisateurs ont déclaré que deux bateaux avaient été visés par des attaques de drones à hauteur de Sidi Bou Saïd, près de Tunis, dans la semaine précédant le départ, publiant des vidéos qu’ils présentent comme preuves. Les autorités tunisiennes ont qualifié ces événements d’"agression préméditée" et ont annoncé l’ouverture d’une enquête.
Le départ a été retardé à plusieurs reprises pour des motifs de sécurité, des retards dans les préparatifs de certains navires et des conditions météorologiques. Les organisateurs ont indiqué avoir réparti certaines personnalités entre plusieurs navires de coordination afin d’éviter leur concentration sur un seul bateau. Rima Hassan a déclaré se préparer à différents scénarios en matière de sécurité.
Logistique et acteurs humanitaires
Les organisateurs affirment que la flottille transporte de l’aide humanitaire. L’ONG Emergency est mentionnée comme opérant un navire de soutien pour une partie du convoi parti d’Italie. D’autres groupements maritimes, dont la Freedom Flotilla Coalition (FFC), prévoient des opérations distinctes vers Gaza depuis le sud de l’Italie à une date ultérieure.
Antécédents et procédures aux frontières
En juin, des autorités avaient empêché des participants d’une "Marche mondiale vers Gaza" d’accéder au point de passage de Rafah entre l’Égypte et la bande de Gaza ; plus de 200 militants étrangers avaient été arrêtés et la plupart expulsés, selon des comptes rendus médiatiques.
Situation en évolution
Les organisateurs ont déclaré vouloir adresser un message de solidarité aux habitants de Gaza. Les autorités tunisiennes et d’autres acteurs impliqués ont annoncé des enquêtes ou pris position sur des incidents signalés. L’évolution de l’opération dépendra des conditions en mer, des décisions des autorités compétentes et des suites des investigations en cours.