Présentation du rapport
Amnesty International a publié un rapport d'environ 170 pages concluant que certains groupes armés palestiniens ont commis des violations du droit international humanitaire, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité lors d'une offensive menée dans le sud d'Israël. Le document énumère des actes tels que l'extermination, les meurtres, l'emprisonnement, la torture, les disparitions forcées, les enlèvements, le viol et d'autres violences sexuelles, et examine leur qualification juridique au regard du droit international.
Violences pendant l'attaque et prise d'otages
Le rapport décrit des attaques ciblant des populations civiles, des enlèvements massifs et la détention d'otages. Amnesty documente des cas de mauvais traitements infligés à des personnes capturées et la rétention de corps. L'organisation indique, sur la base des éléments recueillis, que la détention d'otages s'inscrivait dans un plan formulé par la direction de certains groupes armés.
Responsabilités attribuées
L'étude identifie le Hamas, et en particulier sa branche armée, comme principalement responsable des infractions documentées. D'autres formations armées palestiniennes sont également citées, avec une responsabilité évaluée comme moindre, ainsi que des actes commis par des civils palestiniens non affiliés, selon le rapport.
Bilans humains et recoupements
Le rapport mentionne, en s'appuyant sur diverses sources, un nombre élevé de morts du côté israélien et plusieurs centaines d'otages enlevés lors de l'attaque visée. Il rappelle aussi que des autorités et collectivités palestiniennes ont communiqué des bilans de victimes pour la bande de Gaza à la suite des opérations militaires qui ont suivi. Le rapport indique que les attaques du 7 octobre 2023 ont causé la mort d'environ 1 200 personnes, dont plus de 800 civils, et qu'environ 251 personnes ont été prises en otage.
Violences sexuelles et limites de la documentation
Amnesty précise avoir rencontré des difficultés pour documenter pleinement les violences sexuelles, en raison d'un accès restreint aux personnes concernées et du nombre limité de survivants interrogés sur ces faits. Néanmoins, l'ONG relève des éléments qu'elle juge crédibles alléguant des actes de violences sexuelles commis par certains membres de groupes armés, notamment à l'encontre d'otages.
Méthodologie et sources
Le rapport s'appuie sur des entretiens avec des survivants, des proches de victimes, des professionnels médicaux et d'autres témoins, ainsi que sur des éléments visuels accessibles en open source. Amnesty explicite ses méthodes et souligne les limites probatoires rencontrées, appelant à la prudence dans l'interprétation de certaines allégations.
Observations finales
Le document présente une qualification juridique des faits et identifie des responsables potentiels sur la base des éléments disponibles, tout en reconnaissant des limites d'accès et de preuve. Il appelle à des enquêtes impartiales et à des mécanismes de reddition de comptes conformément au droit international.
Contrôle territorial et désarmement
Deux mois après l'entrée en vigueur d'une trêve liée à un plan international de cessation des hostilités, des combattants du Hamas ont réoccupé des secteurs de la bande de Gaza qui avaient été évacués par l'armée israélienne. Des éléments armés du mouvement sont sortis de tunnels pour reprendre pied dans ces zones. Le Hamas a manifesté publiquement des démonstrations de force dans l'enclave et a diffusé des images montrant l'exécution de membres de clans rivaux accusés d'enrichissement ou de collaboration. Le groupe n'a pas engagé la seconde phase du plan qui prévoit son désarmement, un retrait total des forces israéliennes et le déploiement d'une force internationale de stabilisation. Un responsable du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement en échange d'une trêve durable et de garanties contre une nouvelle occupation.
Réactions politiques et diplomatiques
Les autorités israéliennes ont réaffirmé leur position selon laquelle le Hamas doit être désarmé et que Gaza doit être démilitarisée. Des responsables politiques ont contesté l'interprétation des faits présentés par le rapport d'Amnesty. Un responsable français a demandé à des instances de l'Union européenne d'examiner de possibles détournements de financements européens destinés à des ONG par des acteurs liés au conflit.








