Résumé
La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) a annoncé, lors de sa conférence de rentrée du 2 septembre 2025, une mobilisation prévue « plutôt à la fin de l'automne » centrée sur les moyens de production des agriculteurs. Le syndicat a précisé qu'il ne participerait pas aux blocages programmés le 10 septembre et n'a pas détaillé la forme exacte de son action.
Contexte et calendrier
La FNSEA a présenté un diagnostic des difficultés rencontrées par la profession au cours de l'été, évoquant la sécheresse, des incendies et des tensions commerciales internationales. Le syndicat a également mentionné la censure par le Conseil constitutionnel d'un article de la loi Duplomb visant à réintroduire l'acétamipride, ainsi qu'une pétition en faveur de cette matière active.
La FNSEA souhaite mobiliser après les vendanges et les travaux de saison, indiquant que la période retenue est « plutôt à la fin de l'automne ». Le calendrier précis et la nature des actions n'ont pas été précisés, la FNSEA estimant qu'il est encore « trop tôt » pour les détailler.
Enjeux déclarés
Le syndicat concentre ses revendications sur les « moyens de production » :
- l'accès et le stockage de l'eau ;
- les engrais ;
- les pesticides, en particulier la question de l'acétamipride ;
- la simplification administrative ;
- les règles et normes applicables aux bâtiments d'élevage.
La FNSEA demande notamment la publication des décrets d'application de la loi Duplomb sur des points comme le stockage de l'eau et les normes pour les bâtiments d'élevage.
Position sur l'acétamipride
La FNSEA réclame la présentation d'un nouveau projet de loi visant à réintroduire l'acétamipride de façon ciblée, conformément aux observations du Conseil constitutionnel. Le syndicat soutient que l'interdiction nationale peut créer des distorsions de concurrence lorsque des produits sont autorisés dans d'autres États membres de l'Union européenne.
Commerce international et accord Mercosur
La FNSEA a exprimé des réserves à propos de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur. Elle demande aux autorités françaises d'assurer que la production nationale ne devienne pas une variable d'ajustement et que les importations respectent des normes équivalentes à celles de l'Union européenne.
Données et revendications chiffrées
Selon les éléments chiffrés présentés par le syndicat, certaines productions agricoles auraient reculé d'environ 10 % sur une période d'environ dix ans. La FNSEA a mentionné des reculs pour des filières comme les fruits, la volaille, le bœuf et la viticulture.
Suite attendue et questions ouvertes
La FNSEA a indiqué sa volonté d'engager un débat parlementaire, notamment si le gouvernement présente un nouveau texte sur l'acétamipride. Plusieurs points restent à préciser : la nature exacte des actions de mobilisation, le calendrier détaillé, la portée des demandes techniques (décrets et normes) et la réponse des pouvoirs publics.