La présence d'un foyer de grippe aviaire hautement pathogène a été confirmée le 11 octobre 2025 dans un élevage de faisans et de perdrix à Pihen-lès-Guines (Pas-de-Calais). Les autorités préfectorales ont ordonné l'abattage des oiseaux présents et la mise en place de mesures réglementaires autour du site.
Détection et mesures immédiates
Le diagnostic a été confirmé par les services vétérinaires compétents. Les oiseaux de l'élevage concerné doivent être abattus dans le cadre des mesures sanitaires visant à limiter la propagation du virus. La direction départementale de la protection des populations (DDPP) participe à l'application des mesures réglementaires et peut, le cas échéant, délivrer des dérogations ponctuelles pour le transport d'animaux ou de produits lorsque cela est justifié.
Zones réglementées
Un arrêté préfectoral a instauré une zone de protection, d'un rayon de 3 kilomètres autour de l'élevage, et une zone de surveillance, d'un rayon de 10 kilomètres. La levée de la zone de protection est conditionnée par l'exécution des mesures sanitaires exigées et par l'absence de nouveau foyer pendant 21 jours. La levée de la zone de surveillance requiert l'absence de nouveau foyer pendant 30 jours et le respect des mêmes obligations sanitaires.
Obligations et surveillance
Dans ces périmètres, tous les lieux de détention de volailles et d'oiseaux captifs sont soumis à des prescriptions spécifiques : mise à l'abri des animaux, interdiction de transport sauf dérogation de la DDPP, nettoyage et désinfection renforcés, et contrôles sanitaires accrus. La surveillance vétérinaire est intensifiée avec des inspections pour vérifier l'application des mesures et détecter précocement tout nouveau foyer.
Biosécurité et recommandations
Les autorités sanitaires ont appelé l'ensemble des acteurs de la filière — éleveurs, professionnels, et particuliers détenteurs d'oiseaux de basse-cour ou d'ornement — à renforcer strictement les mesures de biosécurité. Ces mesures visent à limiter les risques d'introduction du virus depuis la faune sauvage ou par des activités humaines et à réduire la diffusion entre élevages.
Conséquences pour l'éleveur et sécurité alimentaire
Des dispositifs d'indemnisation ont été prévus pour compenser les pertes subies par l'éleveur concerné, conformément aux règles en vigueur. Les autorités rappellent que la consommation de viande, d'œufs et de produits à base de volaille ne présente pas de risque pour l'homme lorsque ces produits sont correctement cuits et préparés selon les règles sanitaires.
Contexte
Cette détection intervient après une période durant laquelle le niveau de risque lié à la grippe aviaire avait été abaissé au niveau national de « modéré » à « négligeable » au mois de mai, en raison d'une amélioration de la situation sanitaire chez les oiseaux. Le niveau « négligeable » correspond au niveau le plus bas de la classification utilisée nationalement.