Contexte Politique
En 2025, le Premier ministre français François Bayrou a annoncé son intention de proposer un texte de loi pour l'instauration d'un mode de scrutin proportionnel aux élections législatives en France. Il a déclaré avoir confiance dans la majorité parlementaire pour l'adopter, bien qu'il reconnaisse la diversité des sensibilités au sein de ce soutien.
Le Mode de Scrutin Proposé
Le Premier ministre prône un système de proportionnelle intégrale par département, similaire à celui utilisé lors des élections de 1986. Sous ce système, la représentation à l'Assemblée nationale serait proportionnelle au nombre de voix obtenues par chaque parti, avec une possible prime majoritaire, comme suggéré par le Rassemblement national. Cette réforme marquerait un changement par rapport au système actuel, basé sur un scrutin majoritaire à deux tours.
Soutiens et Oppositions
Le projet de loi jouit du soutien du MoDem, le parti dirigé par François Bayrou, et du Rassemblement national, qui est favorable à un système intégrant une prime majoritaire. En revanche, il rencontre une vive opposition de la part des Républicains. Leur président, Bruno Retailleau, également ministre de l'Intérieur, a exprimé son refus de soutenir une telle réforme, arguant qu’elle rendrait le fonctionnement de l'Assemblée structurellement chaotique. De plus, au sein du camp présidentiel, les avis sont partagés - Horizons s'oppose à la réforme, tandis que Renaissance prévoit de consulter ses membres pour déterminer sa position officielle.
Calendrier et Consultations
François Bayrou a entamé un cycle de consultations politiques qui a débuté fin avril 2025, dans l'objectif de rassembler un consensus autour de cette réforme électorale. Le Premier ministre prévoit de présenter le texte soit à la fin de l'année 2025, soit au début de l'année 2026, après les discussions budgétaires.
Contexte Politique et Perspectives
Outre cette réforme électorale, d'autres questions politiques sur lesquelles débat François Bayrou incluent la réforme des retraites et le redressement des finances publiques, avec des propositions attendues en juillet 2025. En parallèle, le climat politique est marqué par des tensions, notamment entre le gouvernement et le Parti socialiste, ainsi que par des menaces de motions de censure. Dans ce contexte, le Premier ministre met en garde contre la division politique, qu’il estime dangereuse pour la stabilité du pays.