Le 3 octobre 2025, une frappe menée par les forces armées des États-Unis au large des côtes du Venezuela a détruit un bateau soupçonné de trafic de stupéfiants et entraîné la mort de quatre personnes, selon une annonce du secrétaire à la Défense Pete Hegseth.
Opération et annonce américaine
Selon le ministère de la Défense des États-Unis, la frappe a été effectuée dans les eaux internationales et a visé une embarcation transportant ce que les autorités américaines ont décrit comme d’importantes quantités de stupéfiants destinés aux États-Unis. Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a publié un message sur X accompagnant une vidéo montrant un bateau en feu. Les autorités américaines ont indiqué que le président Donald Trump avait ordonné l’opération et que des frappes similaires se poursuivraient tant que les attaques contre la population américaine persisteraient.
Déploiement et opérations antérieures
Les autorités américaines ont indiqué avoir déployé plusieurs navires militaires dans la mer des Caraïbes fin août, et affirment avoir détruit au moins quatre embarcations impliquées dans des opérations de trafic de drogue au cours des semaines précédentes. Washington a rapporté qu’au moins 21 personnes ont été tuées lors de ces opérations antérieures.
Cadre opérationnel et qualification
Le gouvernement américain a informé le Congrès que la lutte contre certaines organisations impliquées dans le trafic de stupéfiants relevait d’un "conflit armé non-international" et que plusieurs groupes avaient été désignés comme organisations terroristes par les autorités américaines. Les responsables américains ont présenté ces actions comme une réponse à ce qu’ils décrivent comme une montée en puissance et une militarisation de ces groupes et comme une menace pour la sécurité intérieure des États-Unis.
Réactions et conséquences diplomatiques
Le gouvernement du Venezuela a démenti les accusations d’implication dans un trafic d’État et a qualifié le déploiement et les opérations américaines de menace militaire. Caracas a annoncé le lancement d’exercices militaires et la mobilisation de réservistes en réponse aux actions américaines. Le gouvernement vénézuélien a par ailleurs dénoncé un survol par des avions de combat américains et parlé d’une « incursion illégale » dans une zone sous contrôle aérien vénézuélien.
Le président de Colombie, Gustavo Petro, a critiqué la frappe, estimant que l’utilisation de missiles alors qu’il est possible d’intercepter des embarcations constitue une violation du principe de proportionnalité; il a qualifié l’attaque d'"assassinat" dans un message public. Les autorités américaines avaient récemment révoqué le visa du président Petro après un discours prononcé lors d’une manifestation.
Points soulevés
Les déclarations publiques associées à l’opération incluent des estimations américaines sur l’importance des cargaisons saisies ou neutralisées, notamment des affirmations du président américain selon lesquelles un bateau intercepté transportait une quantité de drogue susceptible, selon lui, de causer des dizaines de milliers de morts. Les autorités vénézuéliennes ont rejeté ces allégations et présenté les opérations américaines comme une atteinte à leur souveraineté.
L’événement a entraîné une montée des tensions entre Washington et Caracas et suscite des interrogations sur les implications juridiques et politiques des opérations transnationales menées par les États-Unis dans la région.