Nouvelle opération annoncée
Les autorités américaines ont annoncé, le 10 novembre 2025, avoir tué six personnes lors de frappes contre deux embarcations dans l'est du Pacifique. Le ministère de la Défense a indiqué que les navires étaient « connus de nos services de renseignement comme étant associés à du trafic illégal de drogue » et a diffusé une vidéo de l'attaque.
Revendications et désignation
Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a précisé que les frappes avaient visé des navires « dirigés par une organisation désignée comme terroriste ». Il a publié sur la plateforme X une déclaration comprenant la phrase suivante : « Avec le président Trump, nous protégeons la patrie et nous éliminons ces terroristes, membres de cartels, qui cherchent à nuire à notre pays et à nos concitoyens. »
Le Pentagone a informé le Congrès que les opérations s'inscrivent dans le cadre d'un « conflit armé » contre des cartels de la drogue latino‑américains, assimilés par Washington à des groupes terroristes. Une note du département de la Défense décrit les membres présumés de ces organisations comme des « combattants illégaux ». Les États‑Unis ont également déployé des navires de guerre, des avions de chasse et un porte‑avions dans la région.
Contexte de la campagne
Depuis début septembre 2025, les États‑Unis ont mené des frappes aériennes régulières dans le Pacifique et dans les Caraïbes contre des embarcations présentées par Washington comme liées à des trafiquants de drogue. Avec l'attaque annoncée le 10 novembre, vingt embarcations ont été visées depuis le lancement de la campagne, pour un total d'au moins 76 morts, selon les chiffres fournis par les autorités américaines.
Réactions internationales et demandes d'enquête
Le Haut‑Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a appelé l'administration américaine à ouvrir une enquête sur la légalité des frappes, estimant qu'il existait « de solides indices » d'exécutions « extrajudiciaires ». Il a demandé que soit déterminé si ces opérations constituent des violations du droit international des droits de l'homme.
Lors d'un sommet tenu en Colombie, une cinquantaine de pays d'Amérique latine et des représentants de l'Union européenne ont rejeté « l'usage de la force » dans ce contexte. Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a exprimé son opposition aux méthodes présentées comme visant à « justifier des interventions illégales ». Le gouvernement vénézuélien a nié les accusations, rejetant l'idée d'un lien entre Caracas et un cartel et qualifiant ces allégations de tentative de déstabilisation.
Allégations concernant des victimes civiles
Des gouvernements et des proches de personnes tuées lors de frappes antérieures contestent les affirmations américaines et affirment que plusieurs victimes étaient des civils. Les proches d'un Colombien tué au cours d'une attaque précédente ont déclaré qu'il était parti pêcher en haute mer pour capturer des espèces comme le sierra, le thon et le vivaneau.
Le gouvernement américain n'a pas rendu publiques des preuves établissant un lien entre les équipages des embarcations visées et des activités de narcotrafic.








