Annonce israélienne et réaction française
Le 11 août, les autorités israéliennes ont annoncé l’extension de l’opération militaire à Gaza‑Ville et à la zone d’Al‑Mawasi, évoquant la possibilité d’une réoccupation. L’Élysée a indiqué qu’Emmanuel Macron qualifiait cette évolution de « désastre annoncé » et de « fuite en avant dans la guerre permanente », estimant que les otages israéliens et les populations de Gaza « vont continuer d’être les premières victimes de cette stratégie ».
Proposition de mission de stabilisation sous mandat de l’ONU
Le chef de l’État a réitéré sa proposition de mettre en place une coalition internationale sous mandat des Nations unies. Présentée comme la priorité française, cette mission viserait à lutter contre le terrorisme, à stabiliser la bande de Gaza, à soutenir les populations civiles et à favoriser une gouvernance orientée vers la paix et la stabilité.
Antécédents diplomatiques et objectifs
L’idée a été avancée le 30 juillet lors d’une conférence à l’ONU, conclue par une déclaration de 17 pays, dont l’Arabie saoudite, le Qatar et l’Égypte. Selon cette déclaration, la mission aurait pour objectifs de protéger les civils, de soutenir le transfert des responsabilités de sécurité à l’Autorité palestinienne et de fournir des garanties de sécurité pour la Palestine et pour Israël, y compris la surveillance d’un futur cessez‑le‑feu. Emmanuel Macron a souligné des bases communes élaborées avec l’Arabie saoudite, mentionnant un appel régional au désarmement du Hamas et à la libération des otages.
Suite institutionnelle
Le président français a appelé le Conseil de sécurité à travailler à la mise en place de la mission et à l’adoption d’un mandat. Il a demandé à ses équipes d’engager sans délai des consultations avec les partenaires concernés.
Positions et réactions
Le gouvernement israélien, dirigé par le premier ministre Benyamin Nétanyahou, défend l’option d’un contrôle renforcé sur la bande de Gaza, présentée comme « le meilleur moyen de terminer la guerre » contre le Hamas. Cette orientation suscite des critiques à l’international.
Contexte diplomatique récent
Fin juillet, Emmanuel Macron a exprimé son intention de reconnaître l’État de Palestine en septembre à l’ONU. Benyamin Nétanyahou s’y est opposé, estimant qu’une telle décision « récompense la terreur » et constituerait une menace pour Israël. Dans le sillage de l’initiative française, le Royaume‑Uni, sous conditions, ainsi que le Canada et le Portugal, ont fait connaître des positions proches.