Contexte et décision ministérielle
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé le lundi 17 février l'arrêt de toutes les "activités ludiques" en prison qui ne sont pas en lien avec l'éducation, le sport, ou la langue française. Cette décision a été prise suite à une controverse concernant des prestations de soins du visage offertes aux détenus de la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses, située dans la Haute-Garonne.
Les raisons de l'interdiction
Gérald Darmanin a précisé que ces activités, proposées localement, ont provoqué un choc important et n'ont pas leur place en détention, les qualifiant d'incongrues dans le contexte d'incarcération. Selon "La Dépêche", une école de Toulouse avait dispensé des massages du visage à une vingtaine de détenus, précédés une semaine plus tôt par une séance de "danse country". Le syndicat FO Justice s'est montré particulièrement critique envers ces initiatives.
Instructions pour l'administration pénitentiaire
Le ministre a donné des instructions claires au directeur de l'administration pénitentiaire pour que ces activités soient immédiatement arrêtées. Seules les activités liées au soutien scolaire, à la langue française, au travail et aux activités sportives sont désormais autorisées.
Réactions et perspectives
Dominique Simonnot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, a vivement critiqué cette interdiction, soulignant que ces activités, légales de surcroît, contribuent à la réinsertion des détenus en les aidant à "revivre normalement". Elle a également mis en lumière le problème de la surpopulation carcérale, mentionnant un taux d'occupation de 208% à la prison de Toulouse-Seysses.
Incident précédent
Cette décision fait écho à une controverse similaire survenue en août 2022, liée à une course de karting organisée à la prison de Fresnes. Cet événement avait également suscité de vives réactions et souligné les tensions existant autour des programmes de réinsertion en milieu pénitentiaire.








