Introduction
Gisèle Pelicot, devenue une figure notable du féminisme, a intenté une action en justice contre l'hebdomadaire français Paris Match pour atteinte à la vie privée et au droit à l'image. Le litige découle de la publication de photographies prises sans son consentement.
Détails de l'affaire
Les avocats de Gisèle Pelicot ont confirmé qu'une assignation a été déposée devant le tribunal judiciaire de Nanterre. L'affaire sera entendue le 11 juin. Le contentieux porte sur des photographies publiées dans l'édition du 17 avril de Paris Match, montrant Madame Pelicot accompagnée d'un homme, qui, selon l'hebdomadaire, serait son nouveau compagnon. Ces images ont été capturées à son insu dans les rues de sa localité de résidence.
Arguments juridiques
Les avocats de Gisèle Pelicot ont déclaré que cette publication constitue une atteinte grave à la vie privée et à l'image de leur cliente. Ils insistent sur le fait que la question du consentement et du libre arbitre a été ignorée par Paris Match, portant ainsi atteinte à la maîtrise qu'elle souhaite exercer sur les informations concernant sa vie privée.
Réclamations
Gisèle Pelicot demande 30 000 euros de dommages et intérêts. Elle requiert également que Paris Match publie la condamnation en couverture du magazine. Ses avocats affirment que le magazine avait reçu une mise en demeure avant la publication, mise en demeure à laquelle il n'a pas répondu.
Contexte
Gisèle Pelicot a acquis une notoriété importante après le procès des viols de Mazan, où elle a refusé la tenue d'un huis clos, permettant ainsi un procès public. Cette démarche visait à redéfinir la honte associée aux victimes de viol. Elle a été reconnue parmi les "100 personnes les plus influentes" par le magazine Time.
Conclusion
En attendant l'audience judiciaire, Paris Match n'a pas encore fourni de réponse publique à ces accusations. Madame Pelicot, quant à elle, continue de se reconstruire et travaille sur un livre pour préserver le contrôle de son récit personnel.