Introduction
Le syndicat UNSA-ICNA, représentant les contrôleurs aériens français, a annoncé un préavis de grève pour les 3 et 4 juillet 2025. Cette grève est prévue à la veille des vacances scolaires d'été, ce qui pourrait perturber un trafic aérien déjà sous pression pendant cette période.
Motifs de la grève
Le syndicat proteste principalement contre ce qu'il décrit comme "un management toxique" au sein de la Direction des Services de la Navigation Aérienne (DSNA). Selon UNSA-ICNA, la direction exerce un mode de gestion autoritaire et brutal, en contradiction avec les exigences de sérénité et de sécurité nécessaires au métier de contrôleur aérien.
Coerciation et rupture de dialogue sont également déplorés, avec une dénonciation de pratiques managériales jugées coercitives et une rupture avec les engagements pris antérieurement, notamment concernant le rattrapage de l'inflation et le paiement des heures supplémentaires imposées.
Propositions et revendications
L'UNSA-ICNA appelle à une révision des priorités managériales de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC). Le syndicat demande un renforcement des effectifs en contrôleurs aériens, l'avancement des projets de modernisation technique, ainsi qu'un retour des priorités opérationnelles dans les processus décisionnels.
L'urgence d'une réponse aux problématiques de sous-effectif chronique est mise en avant, ce manque étant qualifié de cause principale des retards observés et des difficultés opérationnelles. Ce sous-effectif résulte, selon le syndicat, d'une politique de recrutements jugée défaillante et d'une absence d'anticipation, malgré les alertes lancées depuis plusieurs années.
Répercussions attendues
Le préavis de grève pourrait avoir des conséquences significatives sur le trafic aérien à la veille des vacances d'été, une période de forte affluence dans les aéroports. Les lois françaises exigent le dépôt d'un préavis cinq jours avant l'action pour permettre d'éventuelles négociations ou la mise en place de services minimums. La DGAC peut réduire le trafic de 50 à 70 % pour atténuer l'impact sur les passagers.
Conclusion
Cette grève potentielle des contrôleurs aériens met en lumière des tensions latentes entre le personnel et la direction de la navigation aérienne française, avec des implications directes pour les voyageurs à l'orée de la période estivale.