Contexte de la grève
Le lundi 19 mai 2025, une grève nationale des taxis a eu lieu en France pour protester contre une nouvelle convention proposée par l'Assurance maladie. Cette convention impacte particulièrement les taxis effectuant des transports sanitaires conventionnés. Les chauffeurs de taxi dénoncent les modifications de la réglementation qui visent à réduire les dépenses de l'Assurance maladie tout en limitant le libre choix du transporteur par les patients et en développant le transport partagé.
Principaux motifs de la mobilisation
La nouvelle réglementation, qui doit entrer en vigueur à partir du 1er octobre 2025, introduit un modèle de tarification basé sur un forfait de prise en charge et une tarification kilométrique. Les chauffeurs de taxi craignent une perte de 25 à 40 % de leur chiffre d'affaires, avec des conséquences potentiellement désastreuses, notamment dans les zones rurales où le service se raréfie.
En outre, la concurrence des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), souvent moins régulés, exacerbe les tensions. Les taxis reprochent aux plateformes de bénéficier d'un cadre réglementaire plus souple, accentuant une concurrence qu'ils jugent déloyale.
Actions menées à travers le pays
À Paris, plusieurs centaines de taxis ont bloqué des artères principales telles que le boulevard Raspail avec des actions visuelles comme des klaxons et des fumigènes. Selon les rapports, des opérations similaires se sont déroulées dans d’autres grandes villes du pays telles que Strasbourg, Nantes, Marseille, et Brest, où des "opérations escargots" ont considérablement perturbé le trafic.
À Lorient, des taxis ont notamment bloqué l'accès à la ville depuis 7 heures du matin, occasionnant d'importants bouchons, particulièrement au rond-point de Lann Sévelin et aux abords de l'hôpital du Scorff. En Haute-Corse, à Bastia, la sortie du port de commerce a également été bloquée.
Réactions et prochaines étapes
Des responsables syndicaux tels qu'Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi (FNDT), exigent le retrait de cette convention, qualifiée de "dangereuse" pour leur survie économique. Marguerite Cazeneuve, numéro 2 de la Caisse nationale de l'Assurance maladie, a défendu la réforme en affirmant qu'elle serait favorable aux taxis conventionnés dans plusieurs départements, notamment ruraux, grâce à l'optimisation des coûts et à la réduction des trajets à vide.
Le désaccord persistant implique que les manifestations pourraient se prolonger si les négociations échouent à satisfaire les parties concernées. Les chauffeurs de taxi apparaissent déterminés à continuer les blocages jusqu'à l’obtention de garanties sur leurs conditions de travail et économiques.