Contexte
Guillaume Kasbarian, ancien ministre délégué au Logement et député de la 1re circonscription d'Eure-et-Loir, est l'auteur de la loi dite « antisquat ». Il s'est publiquement félicité, via le réseau social X, du doublement du nombre d'expulsions locatives en 2024, message qui a déclenché une série de réactions hostiles.
Menaces reçues
Depuis la publication de ce message, le député indique avoir reçu une vingtaine de messages contenant des menaces ou des appels à la violence. Ses équipes ont recensé environ une dizaine de menaces de mort explicites et une quinzaine de menaces physiques, transmises via X et par courriel.
Plusieurs messages reproduits par l'élu comportent des formulations visant à la violence, parmi lesquelles des appels à l'exécution, des demandes de « balle » et des menaces de passage à l'acte. Le député a déclaré que l'ampleur et la nature des menaces étaient inédites dans son expérience du mandat.
Antécédents
Guillaume Kasbarian rapporte avoir déjà été ciblé par des attaques verbales et des actes de dégradation liés à ses travaux législatifs. Il évoque notamment des incidents survenus lors de l'examen de sa loi anti-squat en 2024, lorsque sa permanence parlementaire avait été taguée et qu'un compte X avait été renommé pour inciter à le tuer.
Réponse judiciaire et administrative
Le député a déposé une plainte pour menaces de mort le lundi 10 novembre. Les services judiciaires et les forces de l'ordre ont été saisies de l'affaire. Kasbarian a indiqué que la plainte avait été déposée et que les autorités compétentes avaient été saisies.
Position et suite politique
Après le dépôt de plainte, l'élu a réaffirmé sa volonté de poursuivre son activité parlementaire. Sur X, il a écrit notamment : « Aucune menace ne m’empêchera jamais d’exprimer mes idées, de protéger la propriété privée et de défendre la liberté. »
Par ailleurs, ses prises de position publiques ont suscité des réactions politiques. Il a exprimé publiquement son appréciation pour le président argentin Javier Milei lors des élections législatives de mi-mandat, et il a défendu des orientations jugées libérales par ses opposants. Il a aussi proposé, lors de l'examen budgétaire, un amendement visant à mettre fin au financement de chambres d'hôtel d'urgence occupées, qu'il a présenté comme majoritairement occupées par des personnes migrantes en situation irrégulière ; cet amendement a été rejeté en commission des finances.
Des personnalités politiques ont apporté leur soutien ou condamné les menaces à l'encontre du député. Des responsables de formations situées à droite ont exprimé leur solidarité, tandis que d'autres acteurs politiques ont critiqué ses positions.
Situation actuelle
L'enquête liée aux menaces est en cours après le dépôt de plainte et la saisie des services judiciaires. Le député a déclaré son intention de poursuivre son travail législatif malgré ces intimidations.








