Contexte de l'événement

Des pluies intenses ont provoqué des inondations et des torrents d'eau et de boue qui ont frappé la région de Valence (Espagne). Les services météorologiques nationaux avaient émis une alerte rouge pour la région le matin de l'événement. Les autorités régionales ont envoyé un message d'alerte par SMS aux habitants à 20 h 11, horaire qui a été critiqué comme tardif par des sinistrés, des associations de victimes et des observateurs.

Bilan humain et matériel

Les autorités ont comptabilisé 237 victimes, dont 229 dans la province de Valence et huit dans d'autres provinces. Dans la localité de Paiporta, 56 personnes sont décédées. Deux personnes restaient portées disparues à la date du premier anniversaire.

Les inondations ont entraîné des dommages matériels considérables : plus de 130 000 véhicules ont été emportés ou endommagés et des milliers de logements ont été rendus insalubres. Les débris et sédiments résultant de l'événement ont été estimés à environ 800 000 tonnes.

Opérations de secours et recherches

Les équipes de secours ont réalisé des opérations de recherche et de récupération dans les zones affectées. Des découvertes de corps ont été signalées après l'événement, ce qui a renforcé l'ampleur du bilan humain. Des questions ont été soulevées par des habitants et des associations sur la coordination des secours et la rapidité des alertes et des interventions.

Hommage national

À l'occasion du premier anniversaire, une cérémonie qualifiée de « funérailles d'État » a été organisée à Valence en présence du roi Felipe VI, de la reine Letizia et du président du gouvernement, Pedro Sánchez. Ont également assisté les maires des 78 communes de la périphérie sud de Valence et environ 800 proches des victimes.

Les autorités régionales ont décrété une journée de deuil. Dans certaines communes affectées, dont Paiporta, des périodes de deuil locales et des veillées avec des moments de silence ont été organisées.

Réactions et tensions politiques

Des habitants et des associations de victimes ont critiqué la gestion régionale de la catastrophe, dénonçant un manque d'avertissement et une alerte jugée tardive. L'heure d'envoi du SMS d'alerte par la Generalitat valencienne est devenue un sujet central des débats publics.

Le président de la Generalitat, Carlos Mazón, a annoncé sa présence à la cérémonie malgré les appels de certaines familles à son absence. Son emploi du temps le jour de l'événement (29 octobre 2024) a été examiné dans le cadre d'enquêtes et de débats publics. Il a refusé de démissionner et a reçu le soutien du dirigeant du parti de droite, Alberto Núñez Feijóo.

Des manifestations ont rassemblé plus de 50 000 personnes dans le centre de Valence, réclamant des clarifications, des mesures de réparation et la démission du président régional.

Situation actuelle

Au premier anniversaire, des familles de victimes et des habitants maintiennent des revendications centrées sur la clarification des responsabilités, l'amélioration des systèmes d'alerte et la reconstruction des zones sinistrées. Des enquêtes administratives et judiciaires sont en cours ou en examen concernant la gestion de la crise par les autorités régionales.