Résumé
Des incidents impliquant des avions et des drones attribués à la Russie, signalés par plusieurs pays européens, ont déclenché des réactions militaires et diplomatiques. Les événements ont été évoqués au Conseil de sécurité des Nations unies et ont entraîné la convocation d'une réunion des représentants des pays membres de l'OTAN à Bruxelles.
Incidents signalés
Début septembre 2025, les autorités polonaises ont signalé la pénétration d'une vingtaine de drones dans leur espace aérien. Trois de ces drones ont été abattus lors d'interceptions réalisées avec le concours d'avions F-35 néerlandais. D'autres pays, dont la Roumanie, ont également rapporté des survols d'appareils non identifiés.
Le vendredi précédent la réunion du Conseil de sécurité, Tallinn a affirmé que trois avions de combat russes avaient violé son espace aérien et y étaient restés pendant douze minutes. L'Estonie a présenté des éléments à l'appui de sa version. La Russie a nié ces accusations, assurant que ses appareils étaient demeurés dans des espaces aériens internationaux au-dessus de la mer Baltique.
Interceptions et réponses militaires
Des missions alliées de police du ciel ont été activées pour répondre aux alertes. Des avions appartenant à plusieurs pays de l'Alliance ont été dépêchés pour identifier et intercepter les appareils signalés. En Pologne, les forces ont procédé à des tirs contre certains drones parmi ceux signalés.
Réactions diplomatiques
L'Estonie a demandé la convocation d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, tenue le 22 septembre 2025. Au cours de cette séance, le représentant des États-Unis a appelé à la protection de l'intégrité territoriale des alliés de l'OTAN et a exhorté la Russie à choisir des mesures de désescalade.
Un texte soutenu par une cinquantaine de pays a été présenté, demandant à la Russie de mettre fin aux "provocations" et qualifiant les actions signalées de violations du droit international.
Position de la Russie
Moscou a rejeté les accusations, dénonçant des allégations "infondées" selon le porte-parole du Kremlin. Le représentant russe auprès de l'ONU a déclaré qu'il n'existait pas de preuves corroborant les violations alléguées et a souligné que les appareils russes avaient suivi leurs trajectoires prévues.
Suites institutionnelles
Les représentants des pays de l'OTAN se sont réunis pour examiner les incidents. Une réunion formelle des 32 représentants permanents de l'Alliance a été programmée à Bruxelles afin de coordonner la réponse politique et militaire et d'évaluer les mesures de prévention des risques d'escalade.
Contexte
Ces incidents interviennent dans un climat de tensions prolongées entre la Russie et plusieurs membres de l'OTAN, tensions qui se sont intensifiées depuis le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine en 2022. Les autorités internationales insistent sur la nécessité de documenter précisément les faits et d'utiliser les canaux diplomatiques pour réduire les risques d'accidents et d'escalade.