Contexte et mesure réglementaire
Le gouvernement français a annoncé un décret, publié au Journal officiel ce samedi, visant à étendre l'interdiction de fumer à une variété de lieux publics extérieurs à partir du dimanche 29 juin. Cette mesure s'inscrit dans les efforts continus pour réduire l'exposition au tabagisme passif, surtout chez les enfants, et pour promouvoir un environnement public plus sain. Elle constitue une partie du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) pour 2023-2027.
Zones concernées par l'interdiction
L'interdiction de fumer s'appliquera dans des espaces extérieurs tels que les abribus, parcs et jardins publics, plages, ainsi qu'aux abords des bibliothèques, piscines, écoles et autres établissements destinés à l'accueil ou la formation des mineurs. Cependant, elle ne s'étend pas aux terrasses de cafés et restaurants et ne mentionne pas explicitement les cigarettes électroniques.
Application et sanctions
Initialement prévue pour entrer en vigueur le 1er juillet, l'interdiction prend effet dès le 29 juin. Dans un premier temps, le gouvernement a proposé une période de "pédagogie" avant la mise en place de sanctions. Cependant, toute infraction pourrait à terme être punie par une contravention de quatrième classe, soit une amende de 135 euros. Pour renforcer la lutte contre le tabagisme, les sanctions pour la vente de produits du tabac et du vapotage aux mineurs ont été rehaussées à une contravention de cinquième classe (200 euros).
Objectifs de santé publique
Cette initiative vise à protéger les enfants contre les dangers du tabagisme passif, en cohérence avec l'objectif plus large de réduire progressivement le tabagisme en France. Selon le programme PNLT, le but est d'engager une transition vers une génération sans tabac d'ici 2032. De plus, des efforts expérimentaux menés dans environ 1 600 communes volontaires ont déjà contribué à créer quelque 7 000 espaces sans tabac dans des locaux municipaux comme les parcs et les plages.
Réception et avenir
Ce décret a été bien reçu par diverses associations anti-tabac et de santé publique, bien que certaines critiques soulignent la nécessité d'une interdiction plus large incluant les cigarettes électroniques. L'impact social et économique du tabagisme justifie ces mesures puisque le tabac est l'une des principales causes de mortalité évitable en France. Le renforcement des restrictions pourrait contribuer à faire baisser le taux de tabagisme, qui se situe actuellement à son plus bas niveau depuis la fin des années 1990. Ces efforts sont soutenus par des mesures complémentaires comme l'augmentation du prix du tabac et le marketing neutre des paquets de cigarettes.
En conclusion, l'extension des zones sans tabac en France reflète une volonté forte de protéger la santé publique, de réduire les dommages causés par le tabagisme passif, et de faire évoluer la société vers des comportements plus responsables et respectueux de la santé collective.