Contexte Général
Israël a exprimé son intérêt pour la normalisation des relations avec la Syrie et le Liban, conformément aux accords d'Abraham. Ces accords ont été signés en 2020 sous la médiation des États-Unis par Israël avec les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc, et le Soudan, établissant des liens diplomatiques formels.
Déclarations du Gouvernement Israélien
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a souligné l'importance d'étendre ce qu'il appelle le « cercle de paix ». Lors d'une conférence de presse, il a affirmé que l'intégration de pays voisins comme la Syrie et le Liban dans ce cercle, tout en garantissant les principaux intérêts sécuritaires d'Israël, est un objectif stratégique. Cependant, Saar a précisé que le plateau du Golan, acquis en partie lors de la guerre de 1967 et annexé en 1981, restera une « partie intégrante » d'Israël dans tout accord éventuel de paix.
Situation Géopolitique
Israël a adopté une position géostratégique ferme concernant le plateau du Golan, appliquant sa législation sur cette zone depuis plus de quatre décennies. Cette annexion n'est reconnue internationalement que par les États-Unis depuis 2019, sous l'administration Trump.
Perspectives de Paix
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a récemment évoqué l'impact d'une victoire israélienne sur l'Iran comme une opportunité pour élargir les accords de paix. Les diplomates israéliens estiment que cette victoire peut favoriser un climat propice à la normalisation avec de nouveaux pays.
Rôle des États-Unis
L'émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack, a déclaré que de nouveaux accords de paix avec Israël seraient bénéfiques pour la stabilisation de la région syrienne et libanaise. Il a cité le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, qui n'écarte pas la paix avec Israël et partage cet intérêt pour la région libanaise.
Contexte Régional
Israël a aligné sa stratégie sécuritaire en maintenant des opérations militaires ciblées en Syrie pour éviter que des armes ne tombent entre des mains hostiles. En parallèle, une trêve a été établie avec le Liban après une période de conflits impliquant le Hezbollah. Les accords incluaient le retrait des forces israéliennes et du Hezbollah de certaines zones, même si des tensions persistent avec des actions militaires limitées.
En résumé, le désir d'Israël de normaliser ses relations avec ses voisins trouve ses racines dans une dynamique régionale complexe, imprégnée d'enjeux sécuritaires et historiques, articulée autour des accords d'Abraham et marquée par des politiques rigoureusement pragmatiques.