Déclarations des autorités israéliennes
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé qu'Israël devait « vaincre totalement » le Hamas à Gaza afin de garantir la libération des otages et de prévenir toute future menace émanant de ce territoire. Cette déclaration a été faite lors d'une visite sur une base militaire. Parallèlement, le ministre de la Défense, Israël Katz, a indiqué la nécessité pour Israël de prendre « toutes les mesures nécessaires » contre le Hamas.
Réunion de sécurité et décisions politiques
Le 5 août 2025, Benjamin Netanyahu a présidé une réunion de sécurité restreinte d'environ trois heures, au cours de laquelle le chef d'état-major de l'armée israélienne a présenté diverses options pour la poursuite des opérations à Gaza. Plusieurs sources gouvernementales ont indiqué que la prochaine phase du conflit était considérée comme imminente. Des responsables israéliens, s'exprimant dans la presse sous couvert d'anonymat, ont signalé l'éventualité d'une extension des combats à des zones jusqu'ici épargnées, notamment là où des otages seraient potentiellement détenus.
Des spéculations médiatiques évoquent une possible opposition de la part du chef d'état-major de l'armée, Eyal Zamir, mais le gouvernement a déclaré que l'armée israélienne était prête à mettre en œuvre toute décision prise.
Contexte du conflit
Israël est en guerre contre le Hamas depuis l'attaque survenue le 7 octobre 2023, qui a causé plus de 1 200 morts côté israélien, majoritairement des civils. En réponse, les opérations et représailles israéliennes à Gaza ont entraîné plus de 61 000 morts selon le ministère de la Santé du Hamas, chiffre jugé crédible par l'ONU.
À la date du 5 août 2025, 49 otages issus de l'attaque du 7 octobre sont toujours retenus à Gaza, dont 27 ont été déclarés morts par l'armée israélienne. L'opinion publique israélienne exprime une préoccupation croissante quant au sort des otages, tandis que la communauté internationale s'inquiète de la situation humanitaire à Gaza, où plus de deux millions d'habitants sont menacés de famine, selon l'ONU.
Aide humanitaire et situation humanitaire
Dans ce contexte, Israël a autorisé l'entrée partielle et progressive de marchandises par le secteur privé à Gaza, afin d'augmenter l'aide et de réduire la dépendance vis-à-vis des organisations internationales. Les produits autorisés comprennent des denrées alimentaires de base, aliments pour bébés, fruits, légumes et articles d'hygiène, sous contrôle strict de sécurité. Malgré un allègement du blocus humanitaire fin mai 2025, les quantités d'aide restent insuffisantes selon l'ONU, qui estime qu'au moins 600 camions par jour seraient nécessaires, tandis que les chiffres officiels varient du simple au triple selon les sources.
Le 5 août 2025, la Défense civile a fait état de la mort de 68 personnes dans des attaques israéliennes, dont 56 lors de distributions de nourriture à Khan Younès et Zikim. L'armée israélienne a confirmé avoir effectué des tirs de semonce et a indiqué mener des vérifications sur ces évènements.
Dossiers internationaux et diplomatie
Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu une session dédiée à la question des otages israéliens à Gaza. Par ailleurs, le Comité international de la Croix-Rouge a exprimé sa volonté de fournir des médicaments, vivres et informations aux otages, tout en rappelant qu'il ne participait pas aux négociations.
Des médiateurs poursuivent leurs efforts de contact avec le Hamas, malgré l'absence de développement significatif concernant la reprise des négociations depuis l'échec des précédents pourparlers en juillet 2025. Un dirigeant politique du Hamas a publié un communiqué exprimant le souhait de mettre fin à la guerre et à la famine, tout en maintenant la responsabilité de la poursuite ou non du conflit sur Israël et les États-Unis.
Enfin, des experts des Nations Unies ont appelé à la dissolution immédiate de la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), soutenue par Israël et les États-Unis, affirmant que l'aide humanitaire pouvait potentiellement être exploitée à des fins militaires et géopolitiques.