Mise en cause et comparution
L'ancien directeur du FBI, James Comey, a plaidé non coupable lors de sa comparution devant un tribunal fédéral d'Alexandria (Virginie). Il fait face à des chefs d'accusation d'entrave à une commission d'enquête parlementaire et de fausses déclarations au Congrès. Le procès est fixé au 5 janvier; des audiences préalables sur les recours de la défense sont programmées les 19 novembre et 9 décembre.
Chefs d'accusation
Les poursuites se fondent sur le témoignage oral de James Comey devant une commission sénatoriale en septembre 2020. Il est reproché à l'ancien directeur d'avoir nié, en réponse à une question d'un sénateur, avoir autorisé un adjoint à être cité sous couvert d'anonymat dans les médias au sujet d'enquêtes sensibles du FBI. Selon le ministère de la Justice, les faits visés par l'acte d'accusation sont passibles de peines pouvant atteindre cinq ans d'emprisonnement.
Contexte de l'inculpation
Les inculpations interviennent après des interventions publiques et des demandes du président des États-Unis appelant à des poursuites contre certains responsables perçus comme critiques à son égard. Le procureur du district précédemment en poste en Virginie a été remplacé; la procureure nommée a ensuite engagé la procédure d'inculpation.
Positions des parties
L'avocat de la défense, Patrick Fitzgerald, a plaidé non coupable pour James Comey et annoncé l'intention de déposer des recours visant à faire annuler les poursuites, arguant de leur motivation politique et contestant la nomination de la procureure. James Comey a déclaré son innocence et exprimé sa confiance dans le système judiciaire fédéral.
Réactions publiques
Des manifestants se sont rassemblés devant le tribunal, portant des pancartes critiquant la procédure. Le président a salué l'ouverture des poursuites et laissé entendre qu'il pourrait y en avoir d'autres. Des personnalités politiques et d'anciens responsables du renseignement ont pris part aux débats publics entourant l'affaire.
Antécédents pertinents
James Comey avait été relevé de ses fonctions à la tête du FBI en 2017 alors que le bureau menait une enquête sur d'éventuelles ingérences étrangères lors de la campagne présidentielle de 2016. L'enquête avait ensuite été confiée à un procureur spécial, dont le rapport de 2019 avait conclu à l'absence de preuves suffisantes de collusion pénale, tout en notant des pressions exercées sur l'enquête.
Perspectives procédurales
La défense prépare des recours contestant la légalité et la motivation des poursuites. Les prochaines étapes judiciaires incluent les audiences sur ces recours et l'ouverture du procès fixé au 5 janvier.