Contexte et relance de l’affaire
Les révélations liées à Jeffrey Epstein ont été relancées après la publication de courriers électroniques attribués au financier. Ces échanges, rendus publics par des parlementaires, mentionnent des interactions entre Epstein et plusieurs personnalités politiques et économiques et contiennent des allégations concernant des tiers.
Demande d’enquête de Donald Trump
Les 14 et 15 novembre 2025, Donald Trump a demandé au ministère de la Justice des États-Unis (DOJ) et au FBI d’ouvrir une enquête sur les relations entre Jeffrey Epstein et plusieurs responsables et figures publiques. Il a cité notamment Bill Clinton, Lawrence (Larry) Summers, Reid Hoffman et la banque JPMorgan Chase, affirmant que « les dossiers montrent » que ces personnes ont « passé beaucoup de temps » avec Epstein, sans présenter de preuves publiques à l’appui. Trump a en outre nié connaître ou avoir participé aux abus évoqués dans les courriels.
Réponse du ministère de la Justice et du FBI
En juillet 2025, le DOJ et le FBI avaient indiqué ne pas avoir découvert d’éléments justifiant l’ouverture d’enquêtes contre des personnes jusque-là non poursuivies et avaient jugé non pertinent de publier la totalité du dossier dit « Epstein files ». Par ailleurs, Pam Bondi, ancienne procureure générale de Floride, a déclaré sur les réseaux sociaux que ses services agiraient « avec diligence et honnêteté ».
Réactions et tensions politiques
La demande d’enquête a provoqué des tensions au sein du camp républicain. Marjorie Taylor Greene a critiqué la gestion du dossier par Donald Trump et lui a reproché un manque de transparence. En réponse, Trump l’a publiquement attaquée sur son réseau et a annoncé qu’il soutiendrait une candidature contre elle lors des primaires. Des élus ont par ailleurs préparé une proposition de loi visant à contraindre le DOJ à publier les « Epstein files ».
Des victimes présumées de Jeffrey Epstein ont adressé une lettre au Congrès demandant la divulgation des documents et réclamant des réponses sur les faits allégués.
Allégations contenues dans les courriels et réponses des personnes citées
Parmi les éléments rendus publics figurent des courriels dans lesquels Jeffrey Epstein affirme que Donald Trump « savait » certains abus et qu’il aurait passé du temps avec l’une des victimes mentionnées. Donald Trump a nié ces affirmations.
Le porte-parole cité pour Bill Clinton a qualifié de « bruit » les allégations visant l’ancien président et a affirmé qu’il n’avait « rien fait et ne savait rien ». Le bureau de Larry Summers n’avait pas immédiatement répondu aux sollicitations. JPMorgan Chase, critiquée pour ses relations passées avec Epstein, a rappelé en juin 2023 avoir conclu un accord financier de 290 millions de dollars visant à indemniser des victimes présumées.
Rappel des faits judiciaires connus
Jeffrey Epstein avait été accusé d’avoir organisé et financé l’exploitation sexuelle de mineures, notamment dans ses résidences à New York et en Floride. Ghislaine Maxwell a été reconnue coupable d’infractions liées à l’exploitation sexuelle et condamnée à vingt ans de prison. Jeffrey Epstein est décédé en détention en 2019 ; les autorités pénitentiaires ont conclu à un suicide.
Situation procédurale et enjeux
Les demandes de publication des documents et les propositions législatives au Congrès visent à obtenir l’accès à des éléments du dossier « Epstein files ». Des autorités avaient précédemment considéré que le dossier ne justifiait pas de nouvelles enquêtes contre des personnes non poursuivies. Les développements politiques récents ont entraîné des demandes contradictoires entre la volonté de transparence exprimée par certains élus et la décision antérieure du DOJ.








