Contexte historique
Le camp de Rivesaltes, situé près de Perpignan dans les Pyrénées-Orientales, France, a accueilli des milliers de harkis et leurs familles post-indépendance algérienne (1962-1965). De nombreux harkis, dont des enfants, y sont décédés et ont été enterrés sur place.
Découverte et enquête
Entre octobre 2023 et décembre 2024, des fouilles visant à retrouver le cimetière ont révélé plusieurs sépultures vides, créant choc et incompréhension parmi les familles. Des rapports de février 2025 indiquent un transfert vers le cimetière Saint-Saturnin, confirmé par la découverte d’ossements en avril 2025. Ceux-ci sont soumis à des analyses ADN et au carbone 14.
Plainte des familles
Le 19 mai 2025, plusieurs familles, représentées par l'avocat Antoine Ory, ont déposé plainte contre X pour "violation de sépulture" et "recel de cadavre". Les plaignants, dont Marie et Nicole Gougache, Naïma Gimenez, Saadia Khachni et Rachid Mazouz, recherchent des explications sur le transfert des corps sans leur consentement.
Elles accusent la commune de Rivesaltes, l'État, et le Département d'avoir sciemment déplacé les dépouilles sans les consulter. Des archives des années 1980 pourraient démontrer un plan de transfert pour libérer des terres à des fins industrielles.
Déclarations officielles
Le maire, André Bascou, a d’abord affirmé le transfert des corps, puis s'est rétracté, pointant l'absence de preuves directes. Lors de la visite de Patricia Mirallès, ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens Combattants, il a assuré de la coopération pour faire la lumière sur cette affaire.
Suite de la procédure
Les familles, soutenues par des archives de 1984, poursuivent la vérité sur cet acte réalisé dans le secret. D'autres familles pourraient se joindre à cette action légale. L'enquête judiciaire s'efforce de clarifier les responsabilités autour de ce cas jugé de profanation et de recel.