Contexte Général
En avril 2025, l'inflation au Royaume-Uni a enregistré un taux de 3,5% sur un an, dépassant les prévisions qui tablaient sur 3,3%. Cette augmentation notable de l'inflation a été principalement attribuée à plusieurs facteurs, dont la hausse des prix de l'énergie, de l'eau, ainsi que l'augmentation des cotisations patronales et du salaire minimum.
Détails de l'Inflation
L'Office national des statistiques (ONS) a rapporté que les factures de gaz et d'électricité ont connu une augmentation significative en avril, en raison d'une hausse des prix plafonds de l'énergie fixée par l'Ofgem, le régulateur britannique du secteur de l'énergie. Comparativement, ces factures avaient baissé durant la même période l'année précédente. Les factures d'eau et d'assainissement ont également augmenté, de même que les taxes sur les véhicules, ce qui a conduit à cette inflation élevée.
Réactions Officielles
Rachel Reeves, ministre des Finances du Royaume-Uni, a exprimé sa déception face aux chiffres de l'inflation, bien qu'elle ait souligné une différence notable avec l'inflation à deux chiffres observée sous l'administration précédente. Pendant cette époque, l'inflation avait culminé à 11% à la fin de 2022, poussée par la réouverture économique post-pandémie et la crise énergétique exacerbée par la guerre en Ukraine.
Conséquences Économiques
Malgré cette hausse, l'impact de celle-ci a été partiellement atténué par une baisse des prix des carburants et de l'habillement, en raison de réductions sur les vêtements pour enfants et les chaussures pour femmes. Lindsay James, analyste chez Quilter, et Matthew Ryan d'Ebury ont décrit le mois d'avril, surnommé "Awful April" par la presse britannique, comme une période de début d'augmentation des cotisations patronales et du salaire minimum, contribuant également à faire grimper les prix.
Perspectives et Stratégies Économiques
La stratégie de la Banque d'Angleterre a été influencée par ces résultats. La BoE avait réduit en mai son principal taux directeur à 4,25%, espérant un ralentissement de l'inflation. Cependant, la persistance de pressions inflationnistes, notamment la hausse des prix des services, considérée comme préoccupante, pourrait affecter de futures décisions de politique monétaire.
La question demeure de savoir si cette inflation accrue représente un phénomène temporaire ou un changement durable de la dynamique économique britannique, une interrogation cruciale avec des implications sur les décisions futures de la BoE concernant les taux d'intérêt et la politique monétaire.