Contexte de l'interception du Madleen
Le voilier humanitaire Madleen, affrété par la Coalition de la flottille pour la liberté, a été arraisonné par la marine israélienne alors qu'il tentait de rallier la bande de Gaza. Celle-ci est soumise à un blocus israélien visant à empêcher le transfert d'armes au Hamas, après l'attaque débutée par ce dernier contre Israël en octobre 2023. Ce bateau, parti d'Italie le 1er juin, transportait de l'aide humanitaire destinée à Gaza et douze militants pro-palestiniens à son bord, parmi lesquels figuraient la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et l'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan.
Réactions et arrestations
Après l'interception du Madleen, les militants ont été transférés au port d'Ashdod, et ensuite au centre de rétention de Ramla, près de l'aéroport Ben-Gurion de Tel Aviv. Des diplomates des pays des ressortissants ont visité leurs citoyens, et les discussions en vue de leur rapatriement ont commencé. Une des militantes, Greta Thunberg, aurait accepté son expulsion, contrairement aux autres militants qui ont refusé de signer les documents d'expulsion présentés par les autorités israéliennes.
La situation des ressortissants français
Parmi les personnes arrêtées, six étaient françaises. Le ministère des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a annoncé qu’un des six avait accepté une expulsion immédiate, tandis que les autres attendaient une décision judiciaire pour leur possible expulsion forcée. La France a exprimé son souhait que ses ressortissants puissent rapidement être rapatriés.
Réactions nationales et internationales
L'incident a entraîné des manifestations de soutien aux militants, avec des rassemblements notables en France, notamment à Paris, où des milliers de personnes se sont mobilisées. Les autorités turques ont également réagi, qualifiant l'arraisonnement d'"attaque odieuse" et de "violation flagrante du droit international". La France a dénoncé le blocus de Gaza comme un "scandale" humanitaire.
Suite des événements
Les militants qui ont refusé l'expulsion devraient être présentés à un juge israélien dans les jours qui suivent, conformément à la législation du pays. Les services consulaires français demeurent en contact avec leurs ressortissants pour s'assurer de leur bien-être jusqu'à leur retour en France. Cette situation rappelle l'opération de 2010, où un navire avait déjà été arraisonné par Israël, entraînant de lourdes conséquences. L'évolution de la situation est suivie de près par les observateurs internationaux.