Contexte des frappes sur les sites nucléaires iraniens
Les sites nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan en Iran ont récemment subi des bombardements de la part des États-Unis. Selon diverses sources, y compris les autorités iraniennes, ces sites ont subi des dommages considérables, même si certains remettent en question l'efficacité complète de ces frappes. Le président américain de l'époque, Donald Trump, a affirmé que ces attaques ont retardé d'« plusieurs décennies » le programme nucléaire iranien.
Capacités iraniennes d'enrichissement de l'uranium
Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a déclaré dans une interview que l'Iran possède les capacités techniques pour recommencer à enrichir de l'uranium d'ici quelques mois. Les infrastructures nucléaires, bien que partiellement endommagées, pourraient être remises en service pour activer les centrifugeuses nécessaires à cet enrichissement.
Problématiques liées aux stocks d’uranium
Un enjeu central concerne les stocks d'uranium enrichi de l'Iran, estimés à plus de 400 kg à 60 %. Bien que l'on ignore si ces stocks ont été déplacés, ils pourraient potentiellement être utilisés pour produire plusieurs bombes atomiques si l'enrichissement atteignait 90 %. Donald Trump a assuré que ces stocks n'avaient pas été déplacés avant les frappes américaines.
Tensions avec l'AIEA
Les relations entre l'Iran et l'AIEA se sont détériorées depuis qu'une résolution a été adoptée le 12 juin, accusant l'Iran de ne pas remplir ses obligations nucléaires. En réponse, le Parlement iranien a voté la suspension de la coopération avec l'AIEA, décision validée par le Conseil des Gardiens. Ce texte attend encore la ratification présidentielle.
Rafael Grossi a évoqué les implications légales de cette suspension, soulignant la priorité des traités internationaux sur les lois nationales. Malgré cette suspension, les États-Unis et l'AIEA appellent l'Iran à garantir la sûreté et la sécurité des inspecteurs internationaux.
Implications internationales
L'accusation de non-respect des engagements nucléaires par l'Iran est perçue par Téhéran comme une justification pour les attaques des États-Unis et d'Israël sur ses infrastructures nucléaires. Rafael Grossi a défendu l'objectivité de l'AIEA, réfutant que le rapport de l'agence ait pu être le déclencheur des frappes américaines.