Contexte de la proposition du gouvernement colombien
La Colombie a récemment proposé de prendre en charge le rapatriement de ses citoyens expulsés des États-Unis. Cette initiative vise à garantir que le retour des migrants se fasse dans des conditions dignes. Cette proposition a été faite par le ministère colombien des Affaires étrangères, soulignant que toutes les options de transport aérien et maritime sont actuellement évaluées pour faciliter ce processus.
Réactions politiques
Le président colombien Gustavo Petro a vivement critiqué son homologue américain, Donald Trump, l'accusant de défendre une "thèse fasciste" en "criminalisant" les migrants sans papiers. Il a comparé cette approche à des tactiques similaires à celles utilisées par Hitler envers les Juifs, selon ses déclarations à la chaîne Univision Noticias.
Crise diplomatique et son apaisement
Un incident diplomatique majeur a surgi lorsque Petro a refusé l'atterrissage de deux avions militaires américains transportant des migrants colombiens, exprimant des préoccupations concernant leur dignité et rapportant des mauvais traitements présumés. En réponse, Donald Trump a menacé de mettre en place des tarifs douaniers et de révoquer des visas pour des responsables colombiens. Cependant, l'impasse a été rapidement résolue avec Bogota et Washington levant leurs menaces réciproques.
Rapatriement et collaboration future
Les premiers groupes de migrants ont été rapatriés en Colombie à bord d’avions militaires et civils colombiens. Gustavo Petro a affirmé que ce rapatriement se faisait dans des conditions dignes, précisant qu’aucun des rapatriés n'était un "délinquant confirmé". La Colombie s'attend au retour d'environ 27 000 migrants, un chiffre remarquable dans l'histoire des expulsions entre les deux nations.
Implications sur le partenariat anti-drogue
Malgré les tensions, la Colombie, premier producteur mondial de cocaïne, se montre prête à discuter de la politique de lutte contre la drogue avec le gouvernement américain. Washington demeure le principal partenaire commercial de Bogota et a historiquement contribué par différents moyens à la lutte contre le trafic de drogue.
Conséquences sur l'aide internationale
Conséquemment à ces tensions, les États-Unis ont ordonné le gel de la quasi-totalité de leur aide étrangère à la Colombie, en maintenant uniquement les aides alimentaires d'urgence et militaire à d'autres pays comme Israël et l'Égypte. Ce gel inclut la suspension de 18 hélicoptères américains fournis à la police colombienne.