Contexte Politique
Le 9 janvier 2025, des manifestations massives ont eu lieu au Venezuela à la veille de l'investiture du président Nicolas Maduro, réélu en juillet 2024 pour un troisième mandat. L'opposition, contestant les résultats, a organisé ces rassemblements. Le Conseil national électoral (CNE) avait déclaré Maduro vainqueur avec 52% des voix, malgré des accusations de fraude électorale formulées par son principal adversaire Edmundo Gonzalez Urrutia, qui prétend avoir recueilli plus de 67% des suffrages.
Les Manifestations
Des milliers de manifestants de l'opposition ont scandé « Nous n'avons pas peur » à travers le pays, exprimant leur refus de la légitimité de l'élection de Maduro. Parallèlement, les partisans de Maduro ont répondu par des chants de soutien tels que « Yo juro con Maduro » (Je prête serment avec Maduro). Les autorités ont assuré que l'investiture se déroulerait dans le calme, malgré le climat tendu.
Intervention des Forces de Sécurité
Le gouvernement vénézuélien a considérablement mobilisé les forces de l'ordre pour garantir la sécurité dans la capitale, Caracas. Des arrestations ont été effectuées, y compris celles d'Enrique Marquez et de Carlos Correa, critiques notables du gouvernement, suscitant des inquiétudes internationales, notamment de l'ONU.
Réactions Internationales
L'ONU a exprimé son inquiétude quant aux arrestations d'opposants politiques. Washington a nié toute implication dans un prétendu complot pour renverser Maduro, bien que le gouvernement vénézuélien ait accusé des individus associés aux États-Unis.
Situation Postélectorale
Des troubles postélectoraux ont précédemment entraîné des violences causant 28 morts et de nombreux blessés. Ce contexte, marqué par des répressions antérieures en 2014, 2017, et 2019, soulève des doutes sur la capacité de l'opposition à se mobiliser, même si des sondages montrent un désir de changement majoritaire dans le pays.
En exil, Edmundo Gonzalez Urrutia a mené une campagne internationale pour mobiliser le soutien contre le régime de Maduro, bien que son retour au Venezuela soit jugé improbable par certains analystes.