Introduction
Le coq Ricco, résidant à Nivolas-Vermelle près de Bourgoin-Jallieu dans l'Isère, est devenu le centre d'une bataille judiciaire en raison des nuisances sonores présumées causées par ses chants matinaux. Cette affaire, qui s'inscrit dans un contexte de conflit de voisinage, a pris une tournure tragique avec la mort de l'animal peu avant le jugement.
Contexte du Conflit
La querelle a débuté lorsque l'une des voisines des propriétaires de Ricco, Mme Faure, a déposé plainte, affirmant que les chants du coq dès l'aube constituaient une nuisance. Elle a demandé au tribunal de contraindre les propriétaires, Franck et Alexia Charreton, à faire cesser ces nuisances, précisant des demandes pécuniaires de 2 000 euros au titre de préjudice moral et 5 800 euros pour les frais de justice.
Mobilisation et Soutien
En soutien à l'idée que les coqs ont le droit de chanter, une pétition a rapidement circulé, recueillant 35 000 signatures. Les propriétaires ont exprimé leur détermination à défendre le droit de leur coq à vivre et chanter dans leur cour, soulignant l'importance symbolique de cette affaire pour la protection de la ruralité.
Dénouement Tragique
Quelques jours avant le verdict prévu pour le 4 juillet par le tribunal correctionnel de Bourgoin-Jallieu, le coq Ricco a été attaqué par un renard et retrouvé mort dans son poulailler, avec deux poules également tuées et une autre visiblement traumatisée par l'incident.
Réactions et Suites Judiciaires
À la suite de ce décès, les propriétaires ont exprimé leur tristesse tout en maintenant leur souhait que justice soit faite, espérant un jugement posthume pour Ricco. L'avocat de Mme Faure a suggéré de clore l'affaire en raison de la disparition de la cause du litige. Cependant, les Charreton insistent pour qu'une décision soit rendue, estimant que la procédure est devenue symbolique d'une lutte pour le "bruit" naturel de la campagne.
Conséquences et Perspectives
L'affaire Ricco aura mis en lumière les tensions parfois existantes entre la préservation des traditions rurales et les préoccupations croissantes sur les nuisances sonores en milieu rural densifié. Le couple Charreton attend la décision du tribunal tout en envisageant la possibilité de reprendre un autre coq, suivant l'issue du jugement. La démarche vise à clarifier les droits des propriétaires ruraux à maintenir des pratiques traditionnelles dans des contextes de voisinage parfois tendus.