Contexte
En mai 2025, la Haute Cour de Londres a commencé l'examen d'un recours juridique déposé par diverses organisations de défense des droits humains. Celles-ci accusent le gouvernement britannique de violer le droit international en autorisant l'exportation de composants d'avions de combat utilisés par Israël lors de conflits à Gaza.
Partie plaignante
L'ONG palestinienne Al-Haq, soutenue par Amnesty International, Human Rights Watch, Oxfam et d'autres, a lancé cette action pour tenter de bloquer l'exportation de ces pièces fabriquées au Royaume-Uni, qui équipent les chasseurs américains F-35 de Lockheed Martin. Selon Oxfam, ces composants comprennent notamment la perche de ravitaillement en carburant, le système de ciblage laser, les pneus, le fuselage arrière, le système de propulsion par turbine et le siège éjectable.
Accusations et argumentation
Les organisations plaignantes reprochent au Royaume-Uni de manquer à son "obligation légale d'empêcher un génocide" en permettant ces exportations. L'accusation repose sur le fait que l'armée israélienne utiliserait ces avions pour mener des actions militaires à Gaza, potentiellement contraires au droit international.
Réponse du gouvernement britannique
Le gouvernement britannique a annoncé avoir suspendu certaines licences d'exportation d'armes à destination d'Israël, invoquant un risque potentiel d'utilisation en violation du droit international à Gaza. Toutefois, cette suspension ne concerne pas les composants des avions F-35. Un porte-parole a indiqué qu'il n'était "actuellement pas possible de suspendre ces licences sans compromettre le programme mondial du F-35", en raison de son importance stratégique pour l'OTAN et les implications pour la sécurité internationale.
Le gouvernement britannique affirme avoir agi conformément à ses obligations légales nationales et internationales et insiste sur sa détermination à respecter ses responsabilités.
Critiques et débats
Des critiques, telles que Charlotte Andrews-Briscoe du Global Legal Action Network, estiment que le gouvernement britannique a contourné ses propres lois pour continuer à approvisionner Israël en composants militaires, contribuant ainsi à des actions militaires en Gaza.
Contexte international
Cette affaire intervient après une escalade du conflit en octobre 2023, lorsque des commandos du Hamas ont mené une attaque en Israël, entraînant des représailles israéliennes majeures. L'événement a causé la mort de 1 218 personnes en Israël, majoritairement civiles, selon des chiffres officiels fournis à l'AFP. Les représailles israéliennes auraient causé environ 52 862 morts côté palestinien, principalement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Cette affaire judiciaire met en lumière les tensions autour des exportations d'armes et le rôle des pays tiers dans les conflits armés, soulevant des questions sur la légalité et la moralité des pratiques d'exportation d'armes. La décision de la Haute Cour est attendue avec une attention particulière, mais la date de celle-ci reste à déterminer.








