Introduction
La Flandre est devenue le principal actionnaire de Brussels Airport Company, surpassant l'État fédéral belge. Ce changement important dans l'actionnariat de l'aéroport de Bruxelles a été annoncé par le ministre-président flamand Matthias Diependaele (N-VA). La transaction permet à la région flamande de détenir une participation stratégiquement significative dans l'infrastructure aéroportuaire de la capitale belge.
Détails de l'investissement
La région flamande, par l'intermédiaire de sa société de participation PMV (Participatiemaatschappij Vlaanderen), investira 2,77 milliards d'euros pour acquérir une participation de 39 % dans Brussels Airport Company. Cette acquisition confère à la Flandre le statut de plus grand actionnaire, éclipsant ainsi l'État fédéral qui détient 25 % des parts à travers la Société fédérale de Participations et d'Investissement (SFPI).
Contexte de l'Actionnariat
Brussels Airport Company est détenue à 75 % par BAISA, un holding privé qui regroupe plusieurs consortiums comprenant des fonds de pension, des fonds d'investissement et diverses sociétés, notamment la PMV. Avant cette transaction, la Flandre détenait déjà une petite participation d'environ 1 % à 2 %. Toutefois, le changement majeur est survenu grâce au rachat des parts de l'Ontario Teachers' Pension Plan (OTTP), qui détenait 29 % des parts de BAISA mais contrôlait 39 % des droits de vote.
Importance Stratégique de l'Aéroport
L'aéroport national de Bruxelles, tout en étant situé en Flandre, représente un moteur économique vital. Il est au cœur de querelles concernant les normes de bruit et le survol de Bruxelles, reflétant souvent des tensions intercommunautaires. Pour la Flandre et en particulier pour la N-VA, l'augmentation de la participation dans l'aéroport a un intérêt stratégique, permettant un plus grand contrôle et une influence sur son développement futur.
Réactions et Perspectives
Le ministre fédéral de la Mobilité, Jean-Luc Crucke, a souligné l'importance de l'actionnariat belge et a insisté sur la nécessité d'une gestion responsable et stratégique des infrastructures aéroportuaires au profit de l'intérêt général. De son côté, Matthias Diependaele a évoqué les bénéfices futurs espérés, soulignant que les revenus générés par l'aéroport devraient compenser les coûts de l'investissement d'ici 2028.
Conclusion
La décision de la Flandre de devenir le principal actionnaire de Brussels Airport Company marque une étape cruciale dans la gestion des infrastructures aéroportuaires belges, mettant en lumière les enjeux économiques et politiques liés à un aéroport de cette envergure. Cette acquisition pourrait influencer de manière significative les futures politiques de développement et d'expansion de l'aéroport, tout en nécessitant un dialogue constructif avec les différentes communautés concernées.