Constat et défis contemporains
Le 10 juin, la Maison des femmes de Villeneuve-sur-Lot, une structure d'accueil de jour pour les femmes victimes de violences conjugales, a tenu son assemblée générale. Cet événement a permis de mettre en lumière les défis actuels auxquels l'organisation est confrontée, notamment l'évolution des formes de violence et l'impact croissant des technologies numériques.
Situation financière et organisationnelle
Malgré une légère baisse de trésorerie due au départ de deux salariés de longue date, la Maison des femmes reste financièrement stable et reconnue par ses partenaires institutionnels tels que l'État et les collectivités locales. En 2024, la structure a notamment recruté deux nouvelles conseillères conjugales familiales suite à des départs, sans affecter l'activité continue de la structure. Les coprésidentes, Colette Vialat et Karine Lafinestre, rapportent que cette capacité d’adaptation témoigne de la solidité de la structure.
Nouveaux types de violence : le numérique en cause
Entre autres défis, un phénomène inquiétant est celui du harcèlement numérique. Ce mode de violence empêche souvent les victimes de se sécuriser efficacement, notamment à travers l’usage de technologies telles que la géolocalisation sur téléphones portables ou des traceurs cachés dans les effets personnels. Le numérique est devenu un véritable « ennemi numéro 1 » selon les coprésidentes.
Prévenir par l'éducation
Dans la quête de solutions, l’association aimerait développer des actions de prévention et de sensibilisation, notamment dans les établissements scolaires. Cependant, les moyens humains et financiers limités de la structure freinent ces initiatives ambitieuses. Des recrutements supplémentaires seraient nécessaires pour mener à bien ces projets de sensibilisation auprès des jeunes.
Conclusion
Face à ces nouveaux défis, la Maison des femmes de Villeneuve-sur-Lot continue d’accompagner un nombre constant de victimes chaque année tout en naviguant dans un paysage numérique qui complexifie la protection et l'autonomie des femmes victimes de violences conjugales. Les efforts de sensibilisation et de prévention sont considérés comme cruciaux pour attaquer la racine du problème, mais nécessitent davantage de ressources pour se concrétiser pleinement.