Contexte
Une paralysie budgétaire fédérale aux États-Unis, en cours depuis plus d’un mois, a interrompu le financement de plusieurs services publics et entraîné la mise au chômage technique de nombreux agents fédéraux, des perturbations dans le trafic aérien et la fermeture de parcs nationaux. Le blocage a menacé le versement mensuel des allocations du programme d’aide alimentaire fédéral connu sous le sigle SNAP, dont bénéficient environ 42 millions de personnes.
Décisions judiciaires et annonces exécutives
Fin octobre-début novembre 2025, un tribunal fédéral a ordonné au ministère de l’Agriculture d’utiliser des fonds d’urgence pour assurer la continuité du programme SNAP. Le département fédéral avait indiqué ne plus disposer de crédits disponibles pour verser les allocations aux États, qui administrent le programme au niveau local. Le président des États-Unis a déclaré, sur son réseau social, être disposé à financer le programme si la justice fournissait des directives juridiques appropriées.
Fonctionnement du programme SNAP
Le programme SNAP existe sous sa forme moderne depuis les années 1960 et a été généralisé dans les années 1970. Il représente une part importante des dépenses fédérales consacrées à l’aide alimentaire et mobilise environ 100 milliards de dollars par an. Les montants versés varient selon la composition du foyer, le revenu et d’autres critères. Pour un foyer de quatre personnes, le seuil de pauvreté mensuel mentionné dans les comptes consultés se situe autour de 2 600 dollars, ce qui donne droit à une allocation maximale indiquée à 975 dollars par mois. La prestation moyenne versée aux bénéficiaires est indiquée autour de 187,20 dollars par mois, distribuée via une carte électronique utilisable dans les commerces participants.
Échéances réglementaires et modifications d’éligibilité
Des dispositions adoptées l’été précédent devaient entrer en vigueur le 1er novembre 2025 et resserrer certains critères d’admissibilité au programme. Ces changements ont été signalés comme susceptibles d’affecter l’accès à l’aide pour certaines catégories de population.
Impacts sur les bénéficiaires et les organisations d’aide
Les banques alimentaires et organisations bénévoles ont rapporté une augmentation de la demande et une diminution des dons, ainsi qu’un appauvrissement relatif des paniers distribués. Des organisations locales ont annoncé des plans pour organiser des distributions massives de denrées, sur le modèle des opérations réalisées pendant la pandémie de COVID-19, afin de compenser une éventuelle interruption des versements fédéraux.
Dans certaines régions, la part de bénéficiaires du SNAP est élevée : le Nouveau-Mexique a été cité avec environ 21,2 % d’habitants dépendant du programme. Les utilisateurs réguliers des banques alimentaires incluent des personnes déjà inscrites au SNAP, ainsi que des travailleurs à faibles revenus, des familles monoparentales et des anciens combattants.
Réactions politiques et mesures d’urgence
Au Congrès, des parlementaires de tous bords ont présenté des projets de loi visant à empêcher la suspension des prestations, sans pour autant résoudre la paralysie budgétaire globale. Des États, principalement gouvernés par des responsables démocrates, ont annoncé des mesures d’aide d’urgence aux banques alimentaires. Par ailleurs, plusieurs procureurs généraux d’États et gouverneurs ont engagé des actions en justice contre le ministère de l’Agriculture pour son refus allégué d’utiliser des fonds d’urgence.
Effets économiques locaux
Des représentants de filières agricoles et d’associations de producteurs ont signalé des répercussions sur la chaîne d’approvisionnement et sur les revenus de petits producteurs qui bénéficient indirectement du pouvoir d’achat généré par le SNAP, notamment via des programmes locaux doublant la valeur des allocations pour l’achat de produits fermiers.
Impacts associés à la paralysie budgétaire
La paralysie budgétaire a également entraîné des difficultés pour des fonctionnaires fédéraux, certains se tournant vers les banques alimentaires. Des perturbations ponctuelles du trafic aérien ont été rapportées en raison d’absences de contrôleurs aériens et d’autres personnels. Les débats au Congrès restaient centrés sur les modalités de financement et sur des questions connexes, comme le financement des subventions d’assurance maladie fédérales.








