Contexte et Accords Internationaux
En 2015, un accord international a été signé entre l'Iran et plusieurs grandes puissances, dont la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Russie, et la Chine, avec l'objectif de limiter le programme nucléaire iranien. Cet accord incluait des restrictions sur la quantité et la qualité de l'uranium enrichi que l'Iran pouvait détenir. Les États-Unis se sont retirés unilatéralement de cet accord trois ans plus tard sous la présidence de Donald Trump.
Accélération de l'enrichissement de l'uranium
Selon un rapport confidentiel de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) divulgué récemment, l'Iran a significativement augmenté sa production d'uranium hautement enrichi. La quantité d'uranium enrichi dans le pays a atteint 9247,6 kg, soit 45 fois la limite fixée par l'accord de 2015. L'enrichissement a atteint un niveau de 60%, se rapprochant du seuil de 90% nécessaire pour fabriquer une arme nucléaire.
Réactions Internationales
Les pays européens (France, Royaume-Uni, Allemagne), membres de l'accord, ont menacé de réactiver des sanctions onusiennes si l'Iran continue de ne pas respecter ses engagements. Une réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA est prévue du 9 au 13 juin à Vienne pour discuter de la situation.
Tension avec les États-Unis et Propositions Américaines
Les États-Unis et l'Iran sont engagés dans des discussions pour tenter de parvenir à un nouvel accord. Une proposition récente, considérée "acceptable" par la Maison Blanche, appelle l'Iran à cesser l'enrichissement d'uranium. Cette proposition inclut également la création d'un groupe régional pour produire de l'énergie nucléaire, comprenant l'Iran, l'Arabie Saoudite, d'autres États arabes, ainsi que les États-Unis. L'Iran a affirmé recevoir certains "éléments" de cette proposition, mais ni l'Iran ni les États-Unis n'ont commenté publiquement ces discussions.
Position de l'Iran
L'Iran affirme qu'il répondra à toute exploitation "politique" du rapport de l'AIEA par les pays européens. Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a exhorté l'AIEA à éviter que son rapport soit utilisé pour des objectifs politiques. L'Iran continue de se défendre contre les accusations d'intention de développement d'armes nucléaires, soulignant son droit au nucléaire civil tel que garanti par le Traité de non-prolifération, dont il est signataire.
Conclusion
La situation reste tendue avec des enjeux nucléaires de grande envergure. Le résultat des discussions et des possibles sanctions influencera de manière significative l'avenir des relations internationales concernant le programme nucléaire iranien.