Contexte
Goma, une grande ville de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), est devenue le théâtre d'une offensive militaire majeure menée par les rebelles du M23 et leurs alliés rwandais. Cette avancée rapide et soudaine a pratiquement laissé la ville sous leur contrôle, ce qui constitue une escalade significative des tensions dans la région des Grands Lacs, affectée par des conflits depuis plus de trois décennies.
Réactions internationales
L'inquiétude internationale s'est rapidement manifestée face aux combats intenses à Goma. L'Organisation des Nations Unies (ONU), ainsi que plusieurs pays influents tels que les États-Unis, la Chine, l'Union européenne et l'Angola, ont appelé à un retrait immédiat des troupes rwandaises de la RDC. Le Pape François a souhaité le rétablissement de la paix et de la sécurité dans la région.
Position du président Tshisekedi
Félix Tshisekedi, le président congolais, s'est exprimé publiquement et a rejeté toute idée de défaite face aux avancées du M23. Dans une allocution télévisée, il a admis l'aggravation sévère de la sécurité dans l'Est, tout en informant que des efforts de contre-attaque coordonnés étaient en cours. Il a également critiqué le manque d'action de la communauté internationale face à la situation.
Humanitaire et Conséquences
Les récents affrontements ont causé la mort de plus de 100 personnes et blessé près d'un millier d'autres. En outre, la ville de Goma connaît des pénuries critiques de nourriture et de médicaments. Les habitants, qui étaient confinés chez eux, ont commencé à sortir malgré la persistance des risques sécuritaires.
Avancées tactiques et menaces futures
Le M23 a ouvert un nouveau front en prenant le contrôle de villages dans le Sud-Kivu. Cette expansion pose une menace potentielle pour la ville de Bukavu et pourrait s'étendre vers Kinshasa selon certaines craintes exprimées par les autorités congolaises, notamment en raison des intentions supposées du Rwanda de contrôler les ressources naturelles de l’Est du pays.
Échec diplomatique
Une réunion sous l'égide de la Communauté des États d'Afrique de l'Est a recommandé à la RDC d'engager le dialogue avec le M23, une idée rejetée par Kinshasa. Les tentatives diplomatiques précédentes n'ont cependant pas abouti à une résolution durable du conflit, malgré la médiation angolaise.
Impacts régionaux
L'impact de cette crise s'est fait sentir jusqu'à Kinshasa, la capitale, où des manifestations ont dégénéré en violences, visant notamment des ambassades étrangères. Le gouvernement congolais a fermement condamné ces actes de vandalisme.
Crise humanitaire
La situation a exacerbé une crise humanitaire déjà critique, avec plus de 500 000 personnes déplacées depuis le début de l'année 2023, selon les estimations de l'ONU.