Définition et origine
Le terme « quimico » désigne, dans plusieurs reportages et déclarations officielles à Cuba, une drogue de synthèse consommée principalement par inhalation. Le nom « papelito » est parfois utilisé pour décrire la forme de présentation consistant en un petit morceau de papier imbibé.
Des responsables et intervenants locaux attribuent l'apparition et la diffusion de ce produit à des préparations artisanales assemblant divers composés d'origine pharmaceutique et industrielle. Il n'existe pas de statistiques officielles disponibles sur le nombre de consommateurs.
Composition signalée
Des responsables cités dans la presse ont indiqué que des mélanges contenant, selon eux, des psychotropes tels que la carbamazépine, des benzodiazépines et le phénobarbital, ainsi que des produits décrits comme des anesthésiques vétérinaires, du formol ou du fentanyl, sont utilisés dans des préparations présentées comme du « quimico ». Ces éléments proviennent de déclarations publiques d'un responsable de la lutte antidrogue du ministère de l'Intérieur et d'autres intervenants locaux.
Les analyses toxicologiques publiques détaillées et vérifiées n'ont pas été rendues accessibles dans les documents consultés ici. Les formulations et la concentration des substances semblent varier selon les lots et les procédés de fabrication clandestine.
Modes de préparation et de consommation
Selon des sources rapportées par la presse, des producteurs clandestins diluent des substances et utilisent un spray pour imprégner des herbes aromatiques ou de petits morceaux de papier. Ces éléments sont ensuite roulés dans du papier à cigarette et consommés par inhalation. Le prix d'une dose a été indiqué à 100 pesos (environ 0,25 dollar selon les reportages), un tarif présenté comme inférieur à celui d'un paquet de cigarettes local.
Effets signalés et risques sanitaires
Des autorités sanitaires et intervenants sur le terrain ont décrit des effets allant de l'euphorie à la somnolence, et rapporté des symptômes tels que nausées, convulsions, tachycardie, hypertension, arythmies et troubles de la coordination motrice. Des positions musculaires contractées et une démarche inhabituelle ont également été signalées chez certains consommateurs.
Un responsable de la lutte antidrogue a estimé que l'effet d'une dose pouvait être « entre 50 et 100 fois supérieur » à celui du tétrahydrocannabinol (THC), affirmation rapportée dans les médias et attribuée à cet interlocuteur.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des personnes désorientées dans l'espace public et, dans certains cas, des effondrements ou des convulsions attribués à des épisodes d'intoxication.
Cas rapportés et parcours de prise en charge
Des témoignages recueillis par la presse évoquent des parcours individuels de consommation et de prise en charge dans des centres d'accueil. Parmi les personnes citées figurent des usagers admis dans un centre créé par un pasteur évangélique dans la périphérie de La Havane. Ces récits décrivent des usages intensifs, des conséquences sociales et familiales, et des démarches de désintoxication.
Un centre de désintoxication mentionné dans les reportages applique un programme de prise en charge sans médicaments, comprenant activités religieuses, enseignement comportemental et travail collectif. Les modalités et l'efficacité de ces prises en charge n'ont pas été évaluées dans les documents fournis.
Réponses institutionnelles
Les autorités locales ont déclaré avoir renforcé les sanctions contre les trafiquants et lancé des campagnes de prévention dans des quartiers identifiés comme à risque. La presse a mentionné la tenue d'activités de quartier destinées à prévenir le phénomène; l'accès de journalistes à certaines de ces activités n'a pas toujours été autorisé.
Limitations et incertitudes
Les informations disponibles reposent majoritairement sur déclarations d'autorités, témoignages d'usagers et reportages. Elles comprennent des affirmations sur la composition et la puissance du produit qui n'ont pas été systématiquement confirmées par des analyses toxicologiques publiques consultables. L'absence de données épidémiologiques officielles et de publications scientifiques locales accessibles entraîne des incertitudes sur l'ampleur réelle du phénomène, la composition précise des préparations et les risques à long terme.
Sources citées dans les reportages
Les éléments présentés ici proviennent de reportages et d'interviews publiés par des agences de presse et des médias locaux et internationaux, ainsi que de déclarations d'intervenants nommés dans ces reportages, notamment un responsable de la lutte antidrogue et des professionnels travaillant dans des centres de désintoxication. Les formulations et estimations de puissance ou de composition sont rapportées en tant que déclarations de ces interlocuteurs.