Le Contexte Juridique et Gouvernemental
Il a été envisagé par le gouvernement français de réautoriser l'utilisation de la vaisselle en plastique réutilisable dans les cantines scolaires, en raison d'un problème juridique identifié dans le décret d'interdiction pris le 1er janvier 2025. Selon le ministère de la Transition écologique, cette réintroduction est perçue comme une rectification nécessaire du décret initial qui présentait des termes inadéquats en comparaison avec les lois en vigueur. Le ministère affirme qu’il s’agit d’un ajustement indispensable pour éviter une éventuelle annulation du décret par les lobbies industriels du plastique, contournant ainsi la faiblesse juridique actuelle.
Réactions et Inquiétudes
Cette proposition de décret a suscité de vives réactions tant du côté des professionnels de la restauration collective que des associations de défense de l'environnement et de la santé. Maxime Cordier, président de l’Association des responsables de la restauration territoriale, a exprimé des inquiétudes quant à une diminution des efforts actuels pour éliminer le plastique. Il craint que sans obligation légale, les initiatives en faveur de l'environnement soient mises en veille.
Les associations, telles que Cantines sans plastique et l’Association santé environnement France, dénoncent ce qu'elles qualifient de recul en termes d’engagements écologiques. Elles soulignent les dangers posés par les micro-particules plastiques, susceptibles de migrer vers les aliments, surtout sous l'effet de la chaleur ou des matières grasses. Les critiques relayées sur les réseaux sociaux et lors de la consultation publique ouverte jusqu’au 14 mars reflètent un décontentement général.
Aspects Sanitaires
Les préoccupations concernant l'exposition des enfants à des substances potentiellement toxiques contenues dans les plastiques sont prégnantes. Florence Brunet-Possenti, membre de l'Association santé environnement France, a alerté sur les divers risques sanitaires, notamment la présence de composants susceptibles d'accroître les risques de maladies cardiovasculaires et de certains cancers.
Position du Ministère et Risque de Recours
Face à ces critiques, le ministère de la Transition écologique maintient que le changement opéré est un retour à la conformité législative quant aux définitions de ce qui constitue un "contenant alimentaire". Joseph Tayafeh de l'organisation Plastalliance a déclaré que toute faiblesse légale perçue pourrait être exploitée pour contester le décret.
Le débat ouvert sur le plan public et médiatique démontre l'acuité des enjeux associés à cette question à la fois légale et environnementale.








