Contexte et ouverture du sommet
En juin 2025, Nice est devenue le centre névralgique de la mobilisation mondiale pour la protection des océans avec l'ouverture du sommet de l'ONU dédié à cet enjeu. Le président français Emmanuel Macron a accueilli une soixantaine de chefs d'État et de gouvernement à l'occasion de la troisième conférence des Nations Unies sur les océans, attendue pour aborder plusieurs défis environnementaux urgents.
Objectifs du sommet
Le sommet vise à promouvoir une action collective face aux crises environnementales interdépendantes que sont la biodiversité, le changement climatique, et la dégradation des écosystèmes marins. Une attention particulière est portée aux aires marines protégées, avec un objectif ambitieux d'étendre leur surface pour atteindre 30 % des océans mondiaux d'ici 2030. Actuellement, seulement 8,4 % de la surface marine est protégée.
Les positions et décisions clés
Emmanuel Macron a souligné l'urgence de la situation en déclarant que "la planète ne peut plus supporter des promesses non tenues". Le président brésilien Luiz Ignacio Lula da Silva a également insisté sur cette urgence. Une des priorités est l'opposition à l'extraction minière des fonds marins, avec la France espérant élargir la coalition de pays soutenant un moratoire sur cette pratique.
Sous la pression des ONG, Macron a aussi annoncé des mesures pour limiter le chalutage de fond dans certaines AMP (aires marines protégées), tandis que le Royaume-Uni prévoit d'étendre les interdictions de cette pratique dans plus de la moitié de ses aires marines protégées.
Absence notable des États-Unis
Un point marquant de cette conférence est l'absence remarquée des États-Unis, qui ont choisi de n'envoyer qu'une délégation technique. Cette décision intervient dans un contexte où l'ex-président Donald Trump a autorisé des activités d'exploitation minière dans des eaux internationales sans concertation préalable avec l'Autorité Internationale des Fonds Marins.
Financement et engagements internationaux
Alors que le sommet n'est pas directement conçu comme une conférence de levée de fonds, le Costa Rica, coorganisateur de l'événement, espère recueillir 100 milliards de dollars pour soutenir le développement durable dans les océans. Cependant, les participants ont reconnu que le financement des océans reste insuffisant par rapport à d'autres objectifs de développement durable de l'ONU.
Perspectives et engagements futurs
La conférence visera également à préparer l'entrée en vigueur du traité de protection de la haute mer, adopté en 2023, qui nécessitera encore plusieurs ratifications supplémentaires. L'objectif de ce traité est de sanctuariser les écosystèmes dans les eaux internationales. Enfin, les discussions porteront sur la lutte contre la pollution plastique et la régulation de la surpêche et de la pêche illégale, des sujets critiques pour la santé des océans.