Contexte de la Grève
Depuis la mi-janvier, les agents de l'Office français de la biodiversité (OFB) ont engagé un mouvement de protestation, marquant ainsi leur droit de retrait pour des missions de police de l'environnement dans les exploitations agricoles. Ces missions incluent la vérification de l'usage des pesticides, l'arrachage de haies, le respect des arrêtés sécheresse et la lutte contre le braconnage. Las de ce qu'ils perçoivent comme un environnement de travail de plus en plus hostile, les agents de l'OFB ont exprimé un sentiment d'insécurité croissant.
Les Raisons de la Grève
Le mouvement de grève, largement suivi par 67% à 100% des agents, selon l'intersyndicale, est motivé par plusieurs facteurs. Ainsi, la nouvelle circulaire ministérielle qui impose un "port d'arme discret" pour les agents durant leurs interventions dans les fermes suscite des tensions. Les syndicats et agriculteurs critiquent cette mesure, la voyant comme un facteur de risque accru pour les agents, en créant des malentendus lors des contrôles agricoles.
Ils demandent l'annulation de cette mesure, une protection renforcée des personnels contre les agressions, et la sanctuarisation des effectifs et du budget de l'OFB qui concernent 3 000 agents dont 1 700 sur le terrain.
Tensions avec le Monde Agricole
La tension entre les agents de l'OFB et le monde agricole a été exacerbée par des appels à la violence verbalisés par certains syndicalistes agricoles, notamment des menaces de brûler des véhicules d’agents. Cette hostilité croissante émerge alors que les élections pour les chambres d'agriculture ont contribué à raviver ces tensions.
Réactions Politiques et Sociales
Des figures politiques, comme François Bayrou, ont critiqué les opérations de l'OFB, qualifiant certaines inspections armées d'",humiliantes" pour les fermes déjà stressées par des crises. En réponse aux exactions dont l'OFB a été victime, une "mission flash interministérielle" a rapporté 70 incidents de vandalisme contre les installations de l'organisation.
Conclusion
Dans ce contexte de conflits persistants, les agents de l'OFB demandent une reconnaissance de leur rôle par une lettre de soutien du Premier ministre et une révision des mesures de sécurité imposées lors de leurs interventions. Ce mouvement de grève souligne une fracture entre les efforts de régulation environnementale et les réalités des mondes agricole et politique.








