Contexte
Le 26 novembre 2025, des responsables du culte musulman, des représentants associatifs et des acteurs de terrain ont adressé une lettre ouverte au président du Sénat, Gérard Larcher. Cette démarche fait suite à la publication d’un rapport de la commission sénatoriale consacré à la lutte contre l’islamisme et aux propositions qui l’accompagnent, élaborées par des sénateurs du groupe Les Républicains.
Le rapport comporte plusieurs propositions visant, selon ses auteurs, à combattre « l’entrisme islamiste », parmi lesquelles figurent des mesures portant sur l’interdiction du port du voile et du jeûne pour les mineurs de moins de 16 ans, la lutte contre les mariages dits « forcés » et des règles relatives à la laïcité dans le sport.
Contenu de la lettre
Les signataires déclarent avoir pris acte de la publication du rapport et expriment leur lassitude face à ce qu’ils décrivent comme une instrumentalisation politique de la pratique cultuelle des citoyens de confession musulmane. Ils écrivent que l’espace public a récemment été marqué par une multiplication de rapports, enquêtes et sondages qui, selon eux, entretiennent la suspicion et produisent une perception différente de la réalité vécue par les personnes concernées.
La lettre indique que ce climat public contribue, d’après les auteurs, à instiller la peur de l’autre et à fragiliser la cohésion nationale. Les signataires demandent que cesse ce qu’ils qualifient d’instrumentalisation et appellent à une parole publique moins stigmatisante.
Signataires
Parmi les signataires figurent Najat Benali (Coordination des associations musulmanes de Paris), Bassirou Camara (Association de défense contre les discriminations et les actes antimusulmans), Mohamed Ould Kerroubi (Conseil des Institutions musulmanes des Yvelines) et Abdenour Bastianelli (Conseil national des aumôneries musulmanes). Plusieurs signataires sont membres du Forum de l’islam de France (Forif), instance composée d’acteurs de terrain désignés par les pouvoirs publics.
Réactions et débat
La publication du rapport sénatorial a suscité des débats sur les propositions formulées et leur portée. La lettre ouverte se situe dans ce contexte de débats publics et de prises de position variées sur les mesures proposées.
La lettre fait également référence à un sondage publié récemment et ayant suscité des discussions parmi des spécialistes de l’islam, certains critiquant des biais dans l’enquête. Ces éléments figurent parmi les motifs évoqués par les signataires pour justifier leur intervention dans l’espace public.
Conclusion
La lettre ouverte adressée au président du Sénat exprime la position d’un groupe de responsables religieux et associatifs qui demandent que le traitement médiatique et politique des questions liées à l’islam et aux pratiques cultuelles soit modifié afin, selon eux, de réduire la stigmatisation et de préserver la cohésion sociale.








