Contexte
Christophe Gleizes, journaliste sportif français et collaborateur des magazines So Foot et Society, s’est rendu en Kabylie pour réaliser un reportage sur la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK). Les autorités algériennes reprochent au journaliste d’avoir eu des contacts avec des responsables liés au Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation classée comme terroriste en Algérie.
Arrestation et première instance
Christophe Gleizes a été arrêté le 28 mai 2024 à Tizi Ouzou. Il a été poursuivi pour « apologie du terrorisme » et pour « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national ». En première instance, en juin 2025, il a été condamné à une peine de sept ans de prison ferme.
Procès en appel
La cour d'appel de Tizi Ouzou a tenu l'audience de second degré le 3 décembre 2025. Le parquet avait requis une peine plus lourde, pouvant aller jusqu'à dix ans de prison et une amende. La cour a finalement confirmé la peine prononcée en première instance, soit sept ans de réclusion, et a maintenu l'incarcération du journaliste.
Lors de l'audience en appel, le procureur a estimé que l'accusé n'était pas venu en Algérie pour exercer une activité journalistique mais dans une intention hostile, selon les éléments présentés. Christophe Gleizes a reconnu des erreurs liées à son statut de séjour, évoquant notamment une entrée sur le territoire avec un visa touristique, et a demandé à la cour de faire preuve de clémence.
Voies de recours et options juridiques
La défense a indiqué que le journaliste disposait d'un délai d'une semaine pour se pourvoir en cassation. L'avocat de M. Gleizes a également évoqué la possibilité d'un recours en grâce présidentielle, parallèlement aux procédures judiciaires.
Réactions et contexte diplomatique
La présidence française a exprimé une « profonde inquiétude » et indiqué vouloir agir auprès des autorités algériennes pour obtenir la libération du journaliste et son retour en France. Des organisations de journalistes, des syndicats, des proches et des personnalités du monde du football ont demandé sa libération et dénoncé la condamnation.
Ce dossier intervient dans un contexte de relations bilatérales entre la France et l'Algérie marquées par des tensions antérieures et des signes récents de reprise de dialogue diplomatique, notamment après des gestes politiques tels que des grâces présidentielles antérieures qui avaient alimenté des échanges entre les deux pays.








