Contexte Politique au Bélarus
Alexandre Loukachenko est au pouvoir au Bélarus depuis 1994. Loukachenko a été officiellement réélu lors de l'élection présidentielle de 2020 avec 80 % des voix, bien que des suspicions de fraude électorale aient massivement circulé, déclenchant de vastes manifestations. Ces mouvements de protestation ont fait l'objet d'une répression sévère avec de nombreuses arrestations et peines de prison.
Sergueï Tikhanovski et son Arrestation
Sergueï Tikhanovski, un blogueur Bélarusse influent, a été arrêté en mai 2020 avant les élections présidentielles. Il comptait se présenter en opposition à Alexandre Loukachenko. Il a été accusé d'« organisation d'émeutes » et « d'incitation à la haine », condamné initialement à 18 ans de prison auxquels s'ajoutait une extension de peine de 18 mois pour « insubordination ».
Après son arrestation, son épouse Svetlana Tikhanovskaïa a repris le flambeau de l'opposition. Bien qu'elle n'ait pas d'expérience politique préalable, elle a rallié l'opposition tout en continuant à contester l'élection depuis son exil.
Libération de Tikhanovski
Le 21 juin 2025, après plus de quatre ans de détention sévère et peu de contacts avec l'extérieur, Sergueï Tikhanovski a été libéré avec 13 autres prisonniers politiques. L'annonce, faite par l'ONG Viasna, a été accueillie favorablement à l'international.
Svetlana Tikhanovskaïa a exprimé sa gratitude à travers une vidéo émotive, remerciant le président américain Donald Trump et les alliés européens pour leurs efforts en faveur des droits humains au Bélarus. Cette libération, perçue comme un symbole d'espoir, a vivement été saluée par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Situation Actuelle
Les ex-prisonniers politiques, incluant Tikhanovski, sont maintenant en Lituanie où ils reçoivent des soins. Le ministre lituanien des Affaires étrangères, Kestutis Budrys, a souligné l'importance du soutien international, spécialement celui des États-Unis, pour la réalisation de ces libérations.
Cependant, il reste encore 1 150 prisonniers politiques emprisonnés au Bélarus, comme l'a rappelé Svetlana Tikhanovskaïa, qui continue de militer pour leur libération. Cette situation met en lumière les défis continus auxquels le Bélarus est confronté en matière de droits humains et de démocratie.